samedi, décembre 31, 2005

Vagues à l'âme...



« Peut être méprise-t-on beaucoup celui qu’on tue…mais moins que ceux qui ne tuent pas ! »
André Malraux, La condition humaine.

Nous hasardons-nous souvent à donner une signification à nos existences bien ternes ? Nous arrive-t-il de nous remettre en cause en notre époque indifférente aux questions existentielles ?

Il m’a fallut toute une myriade d’atrocités, une déflagration d’injustices et une misère à satiété pour que je me sente désarmée, impuissante et drôlement petite ! Dégoûtée par ma condition et celle de mes semblables, aigrie par l’absurdité des guerres, la cruauté humaine, l’ambition démesurées des hommes, la férocité et la barbarie de ceux qui torturent et massacrent leurs adversaires…les brûlent vifs dans la chaudière d’une locomotive hurlante…ce sifflet perçant de la locomotive qui viens d’engloutir un combattant…La condition humaine !

Sur les pages des journaux, les écrans et les visages masqués se dessine une fresque de destins tantôt parallèles tantôt convergents, une frasque entre la peur et la souffrance, le sacrifice héroïque et le terrorisme inutile…

Le sort de l’humanité est le même et pourtant chacun approche la fatalité dans la solitude, vie son destin et cherche l’immortalité, perpétuel prolongement de l’erreur humaine, dans le déroutement de l'appétence…

Notre altitude devant les tumultes de l’existence demeure toutefois dissemblable, sans pour autant qu’il nous soit attentiste de l’assumer dans ce qu’elle incarne à la fois de vil et d’émérite, de contradictoire !

Il me souvient l’histoire d’un rêveur solitaire qui rejetait la morale collective. Il se considérait comme un homme hors du commun. Voulant éprouver les limites de la liberté, il se livra à la dérogation effrontée de l’ordre moral, se donna le droit d’ôter la vie d’autrui pour le bien de l’humanité ! Le jour où il se retrouva net devant l’image menaçante de la conscience, il dut tout bonnement se livrer à la justice des hommes, se sauver moralement et rejoindre la lumière pour se laisser délester à quelque port…renonçant à la lutte, se ravisant devant la vanité de l’héroïsme surhumain, s’agrippant aux valeurs élémentaires de l’homme pour y trouver l’essence originelle de sa condition…Il commit le Crime et subît sans mansuétude le Châtiment !

Me souvient pareillement l’histoire de cet Etranger qui se refusait à jouer le jeu du repenti, du mensonge, car la vérité n’est pas la réalité qu’on renie, mais c’est ce qu’on rajoute à cette réalité.

Cet homme qui ne retrouvait pas les larmes à la mort de sa mère, fini par tuer et être condamné à mort. Il refusât les consolations religieuses et mourût en s’ouvrant à la tendre insouciance. Il fût étranger dans le monde où il vivait, erra dans les faubourgs de la vie solitaire, sensuelle, individuelle qui obligeait sa condition d’Individu…

Et puis il y a l’histoire de cette vie qui m’étouffe, de ce cri qui m’échappe ! Quoi nulle trahison ? Ce trouble qui gagne du terrain, entérine mes entraves et me promulgue la profusion des craintes, des rejets…la confusion ! Le pourquoi du comment et l’insatiabilité de savoir…la condition de mon individu !

Autant de questions existentielles ou simplement un déroutement temporaire, qui aujourd’hui me rejettent dans l’embrouillement d’une image floue reflétée par un monde nébuleux...

Juin 2004

Insomnia


Insomnia, Sabin Corneliu Buraga

Je ferme les yeux, j’appui très fort sur les paupières mais je n’arrive pas à fuir.

Je n’essaye pas de retrouver Morphée, je voudrais juste faire semblant…essayer d’éclater ces idées noires qui m’agacent…

Quoi nulle trahison ?

Sans peine un cœur qui languit à l’aube, seul dans son coin, solitaire dans un monde immense, parmi des êtres multiples…

J’essaye d’écrire ces pensées qui revenaient dans mon rêve telles un cauchemar, sans en être véritablement un, mais en vain…

J’ai découvert une chose fort intéressante en cette nuit peu lumineuse, acerbe et froide. Je n’arrive plus à voir en mes idées, je ne fais que l’apologie des sensations…

Mais l’être, donc moi, n’est pas seulement sentiments, il est raison et lucidité, il est bêtise et cruauté, il est cet amalgame de choses qu’on ne pourrait qualifier du seul mot…sentiments !

J’ai si souvent pensé à des histoires à écrire, me suis chantée des poèmes, élaboré des desseins d’avenir et des déclarations d’amour à commencer pas faire dès le lendemain…toutes ces choses prenaient vie dans ce laps de temps qui me séparait du sommeil. Un moment de félicité où tous les rêves sont possibles, où l’impossible se confond avec le possible pour donner dans un moment de rêverie l’autre dimension de la réalité…l’irréel.

Jamais aucune de ces histoires, aucun de ses poème, nul rêve n’ont pu voir le jour…je me suis toujours posée la question du pourquoi !

Cette nuit j’ai compris. Je n’ai jamais eu le courage de quitter mon lit douillet pour aller réaliser, ou seulement transcrire, ses rêves…j’ai toujours pensé : je le ferais demain !

Cette nuit, je me suis levée de mon lit pour aller immortaliser mes pensées sur une feuille blanche, ces rêves me tiennent tellement à cœur que je supporte de grelotter de froid alors que mon lit garde encore ma chaleur et la sienne. J’ai fait cet énorme sacrifice car le rêve de cette nuit est important…je rêve de dormir !

mercredi, décembre 28, 2005

Je voudrais...



Une année de plus qui s’en va, des vœux de bonheur et de prospérité, des fleurs à offrir, un climat de fêtes…et moi dans tout ça ?

J’ai beau essayé de me trouver des résolutions pour l’année qui s’annonce, je n’y arrive pas !

Je sais seulement ce que je veux…


Je voudrais me fondre en toi, te revenir et me lover au fonds de ton torse comme au moment de la création…

Je voudrais remonter les temps, les siècles de l’humanité et demander à Dieu de ne pas me créer femme à part, juste me faire partie de toi…

Je voudrais être ta femme, ta mère, ton amie, ta fille, ton autre toi…

Je voudrais être une berceuse, une chanson bohème qui charmera ton esprit à la recherche du sommeil…

Je voudrais être un souffle d’air matinal pour te caresser, faire frissonner ton corps, te voir te vêtir de toutes tes armes pour me repousser et pourtant m’infiltrer à travers une minuscule petite fente pour me blottir contre toi…

Je voudrais être ce post-it que tu gardes constamment devant tes yeux, pour te rappeler les moments de bonheur qui nous rassemblent…

Je voudrais être le premier rayon de soleil qui se faufile d’entre tes stores pour t’attirer du sommeil, te dire ‘un bonjour amour’ et te câliner toute la journée…

Je voudrais être ce plat d’haricots que tu affectionnes tant pour que tu déguste, te rassasie et pense à moi avec délectation toute l’après-midi…

Je voudrais être ton refuge, le coin sombre, silencieux et paisible vers lequel tu accoures quand ça va mal…

Je voudrais être ta compagne, celle qui te regarderait avec fierté et amour en marchant sur tes pas, en s’agrippant à tes bras devant le monde entier…

Je voudrais être ce rêve qui te poursuit, cette ambition qui te fait courir, ce havre de paix qui t’accueillerait tendrement et te protégerait des tumultes…

Je t’aime.

Je voudrais que tu sois tout ce que je voudrais être…

lundi, décembre 26, 2005

A toi...



Un bouquet bien spécial pour une personne bien spéciale…

Joyeux anniversaire à ton blog et longue vie à tes projets.

A- 15

jeudi, décembre 15, 2005

Je savoure...

Je regarde la neige à travers ma fenêtre, là au loin, aux sommets de ces immuables montagnes qui surplombent Marrakech et je rêvasse…
J’ai eu cette envie pressante de partir, m’éloigner de tout et rêver. J’ai eu l’impression en prenant le train hier que j’effectuais un second voyage à Alger, pour chercher je ne sais quoi au loin tout en plongeant dans des souvenirs d’enfance. C’est la première fois qu’un voyage à Marrakech me fasse cet effet, c’est la première fois que je pense à la ville ocre avec tant de nostalgie.
J’ai eu cette envie irrésistible de me retrouver dans les rues de la médina, de dévisager des gens ordinaires, de rêver leur vie comme je le faisais jadis au temps de mes études à Marrakech.
J’ai eu aussi envie de retrouver les lumières et les ombres si particulières des ruelles de la médina. Des lumières insaisissables, des ombres fuyantes, des couleurs et des senteurs qui, une fois débarrassées de leurs fioritures dorées sensées attirer les touristes, retrouvent toute la splendeur de leur passé, telles qu’elles sont ancrées dans ma mémoire de jeune fille savourant le soleil torride en errant dans des labyrinthes tortueux…
J’aime à me regarder dans les visages des autres.
J’erre en regardant droit devant moi comme si je connaissais mon chemin. Je me perds dans les regards. Je rêves les vies des autres et je m’arrête nette devant le constat de ma solitude…et quand je la retrouve, cette chère solitude qui m’a accompagnée de longues années durant, je me retrouve enfin.
Je me retrouve dans ces instants d’intime conversation avec moi-même, dans ces moments où je me racontais des rêves, ou j’improvisais des poèmes que je me chantais à moi-même en me promettant de les noter sur une feuille blanche plus tard.
Plus tard, quand je suis devant la feuille blanche, je ne les retrouve plus ces poèmes. Ils n’ont été que le chant mystérieux de mon âme. Des chants qu’elle me laissait savourer un instant et ensuite me les ôtait à jamais.
Que de souvenirs !
Des images magiques défilent devant mes yeux comme une résurrection d’une joie ancienne, d’un tas de rêves lointains…
Je me souris encore une fois et je commence à improviser un poème, à me raconter des histoires, à regarder les rais de lumières qui pénètrent l’ombre d’une ruelle silencieuse…
Je ferme les yeux et je savoure…

mercredi, décembre 07, 2005

Oubli, Solitude, Amour


Belle de nuit - Milan Heger

J’ai oublié les cauchemars, les frissons et les nuits de solitude

Pour courir me blottir dans ses bras, envahie de béatitude


J’ai vu brasiller des lumières vives dans ses yeux

Une heure de bonheur, une félicité des cieux


J’ai cherché dans mon cœur la tristesse

Elle n’est point, vainc l’allégresse


Et comme un papillon bohème

Je l’ai étreint, que je l’aime !


Béate et accolée à lui

Mon âme reluit

Un bonjour

Amour…

lundi, décembre 05, 2005

Une nuit d'épines


Des roses noirs, des scorpions et la solitude

Je crie, je hurle, j’invoque paix et quiétude

Dans ce crépuscule de la nuit

Seule attendant l’aurore

Une lassitude qui s’ennui

Et des cauchemars, l’horreur !

Un œil renonce, sommeil qu’il prélude

L’autre se révolte, cruel, sans mansuétude

Le premier rayon surgit

L’âme s’épuise et du corps

Une larme hagarde fuit

Célébrant le rêve mort

Au réveil, les épines de cette nuit cruelle et rude

M’écorchent encore ce cœur vif, rempli de solitude

mardi, novembre 29, 2005

"Cent ans de solitude" - Gabriel Garcia Marquez



Je me suis réveillée en sursaut, saisie par une sensation étouffante d’être prise au piège. Un labyrinthe fait de mailles d’histoire et peuplé d’araignées centenaires. Le cercle vicieux du temps ne semble vouloir se défaire que par les mains d’un Buendia, mais lequel ?

Une épopée ravageuse comme seule peut l’être une courte vie suivie d’une mort incertaine. Cent ans de solitude est le livre de tous les doutes, de toutes les attentes. Un songe qui ne cesse de tourmenter l’âme du lecteur, de l’amener à la source de la création et de le rejeter par la suite vers les tumultes des inventions. Pourtant le conte n’est que commencement et fin...

Un jour José Arcadio Buendia quitta, avec sa compagne Ursula, la terre natale. S’enfuir encore et toujours, quitter un sol pour un marécage, abattre des forêts et défaire les chaînes des montagnes pour arriver au bon port, le nouveau village de Macondo. Du péché originel, le meurtre de Prudencio, qui ouvrit la boite de pandore jusqu’à la naissance maléfique de l’enfant à queue de cochon, malédiction de la consanguinité et fruit de l’inceste consommé, la chronique de la famille Buendia fût prédite et relatée avec ses heures joyeuses et ses nuits ombrageuses par Melquiades, l’ancêtre des gitans. Une histoire

qui dura cent ans et qui tint dans un manuscrit en sanscrit douloureusement déchiffré par l’ultime Buendia au crépuscule de la destruction finale. Une imagination débordante et un sens de réalisme, apparenté à la vérité de l’âme humaine, aussi accru et rare que peut l’être la conscience de l’existence.

Ce livre est un passage obligé pour savoir que la vie n’est en partie que désir contradictoire de perdition et en une autre une perpétuelle quête de solitude. C’est une véritable invitation à vaguer dans les mythes de l’être humain, dans ses espérances et ses folies les plus périlleuses.

La chronique de Macondo, village don du ciel apparu en songe, de sa naissance à sa mort, de sa Genèse à son Apocalypse, est à l’image de la vie humaine : enfance, maturité, vieillesse et mort, mais aussi est à l’image de toutes les civilisations humaines, à l’effigie de l’Histoire elle-même.

Cent ans de solitude est un livre de la création, le reste est littérature...

mardi, novembre 22, 2005

Paulo Coelho : Chaque onze minutes un chemin se fait tracer...


Mon "Onze minutes"...signé!

Je l’ai vu pour la première fois à Casablanca. Dans une salle archicomble où un bon nombre de l’assistance restait debout pour manque de chaises, il s’est levé, a tendu la main vers ce public avide de le connaître enfin après s’être reconnu dans ses livres, et a dit dans son français hésitant « d’abord, je vois qu’il y a beaucoup de monde qui reste debout, alors qu’il y a une petite place ici (et il montre les trois fauteuils vides dont il en occupait un avant de se lever), je vous invite donc à venir vous asseoir ici à mes côtés, car comme vous voyez, je suis chétif et je n’occuperai pas autant de place » …

Zone de Texte: CitationsNous en avons tous rit. Il y en a qui se sont précipités pour occuper les places sur l’estrade, devant les yeux ébahis du ministre de la culture. Je n’avais pas de place non plus, mais j’étais lente à réagir, toujours fascinée pas ce grand homme de la littérature mondiale, si humble et tellement attachant.

Il a parlé de choses ordinaires, sur sa vie, ses débuts dans la littérature et la force qui l’a toujours animée pour rêver et faire rêver les autres, les inciter encore et toujours à suivre leur quête personnelle et à livrer le Bon Combat.

De Paulo j’avais commencé par lire « l’Alchimiste » où j’ai eu un plaisir immense à suivre Santiago le berger de son Andalousie natale jusqu’à une oasis dans le désert égyptien à la recherche d’un alchimiste qui lui indiquerait l’emplacement de son trésor. Une belle épopée où les leçons de la vie que nous recevons tous chaque jour, deviennent ostensibles, signes et guides sur notre chemin de son apprentissage. « Véroniqua décide de mourir », « Sur le bord et la rivière Piedra, je me suis assise et j’ai pleuré », « Onze minutes » et tout dernièrement « Le pèlerin de Compostelle » autant de petites merveilles que j’ai consommées sans modération…

Paulo est lui-même un délicieux personnage, aussi spirituel et profond que peuvent l’être ses livre, avec un sens de l’humour et une sorte de simplicité enthousiasmants.

Assiégé par des dizaines de fans venus lui rendre hommage, j’ai réussi tout de même à avoir sa signature sur « Onze minute », un livre sur une prostituée qui vous enseigne l’Amour, et non les amours. Un jour, je montrerai le livre à mes enfants, fière comme une dinde, en leur disant qu’un des écrivains les plus lu dans le 20ème siècle, celui qui a été le plus traduit, l’Alchimiste ayant été traduit dans 58 langues, un record, m’a laissé une petite empreinte et un doux souvenir pour toute la vie. Ceci, bien sûr, si la page signée résistait aux intempéries du temps et de mes relectures acharnées…

jeudi, novembre 10, 2005

Et si on chantait?

listennow (1K)Merci Dayzin pour le cadeau. Vous avez une voix...douce!




Me brûler encore

J'ai comme une envie de voler
Brûler ces ailes qui ne cessent de se régénérer
M'embraser de ce feu que ses yeux ont attisé

J'ai comme une envie de m'incinérer
D'amour et de passion me consumer
Entre ses prisons de bras périr incarcérée

J'ai comme une envie de m'enfermer
Dans une cage de désir me transformer
En une fée, une épopée, un torrent déchaîné

J'ai comme une envie de crier
De joie quand ses lèvres se mettent à chuchoter
Aux miennes les airs de l'Eden déserté

J'ai comme une envie d'abandonner
Ciel et terre pour, entre ses mains, me réfugier
Lui offrir mon palais, mes secrets éveillés

J'ai comme une envie de veiller
Une nuit, un jour et un jour et m'envoler
Dans la voûte de son regard ensorcelé

J'ai comme une envie de fasciner
Ses cuisses, ses mains, son torse, les atteler
A mes cuisses, mes mains, mes seins dressés

J'ai comme une envie d'ériger
Une Venise en son souvenir, me remémorer
Les cris, les pleurs, les rires, et les amours oubliés

J'ai comme une envie de toujours me rappeler
Que lui c'est moi, et moi me transformer
En un lui à jamais en moi ancré.

PS: Ayoub...mouah!

dimanche, novembre 06, 2005

Le mot et l’image… (« Miniatures » de Youssouf Amine El Alamy)


« Ce n’est pas un roman, ni un conte, ni même une histoire. Ce sont de minuscules récits qui se terminent, tous, à peine commencés. » c’est ainsi que présente Youssouf Amine El Alamy son dernier livre « Miniatures ».

Hammadi, L’Haj D’rafat, Itto, Marcel Mazel, L’Hajja Rita, des personnages singuliers à qui YAE a donné la parole, le temps de raconter une histoire de vie ou un état d’âme…

Ce livre est une belle aventure littéraire et artistique où l’auteur ne s’arrête pas au seul pouvoir des mots mais invoque les mystères de l’image. Il ne se suffit pas à inventer des personnages mais les fait vivre et respirer au gré de l’imaginaire iconographique du lecteur.

Chaque histoire, elles sont au nombre de cinquante, est un récit bref sur un personnage bien particulier, illustrée par un tableau qui vient interpeller encore plus la conscience du lecteur.

Les récits de « Miniatures » ont la particularité d’être tellement concis qu’ils laissent toujours le lecteur avec un goût d’inachevé…on a dès lors envie de prendre sa plume est de continuer l’œuvre de YAE, mais ce n’est pas tout ! Cette cinquantaine de récits illustrent la disparité et la singularité de la société marocaine…un regard amusé et amusant, mais Ô combien lucide, sur des milliers de gens que nous croisons tous les jours, sur nous-mêmes…

Natif de Larache en 1961, Youssouf Amine El Alamy est professeur à l'université Ibn Tofaïl de Kénitra . Lauréat du grand prix de littérature marocaine d'expression anglaise en 1999, il est l'auteur de "Paris mon Bled" (2002) et de nombreux textes et articles notamment sur les attentats suicides de Casablanca de mai 2003, ainsi que sur l'image, la photo et la mode.

Son livre "Un Marocain à New York" paru chez Eddif (1998) fait sa popularité et sa fiction "Les clandestins" publiée en 2000, le consacre par le prix "Grand Atlas" en 2001.

Le vernissage de l’exposition de « Miniatures » aura lieu le 8 novembre à 19h à l’IF de Rabat.

Ça serait l’occasion de connaître de près l’œuvre de YAE et surtout de rencontrer ce jeune écrivain qui aborde le roman avec une légèreté et une sincérité déconcertantes. Un romancier qui, par ses nouvelles approches et un don créatif indiscutable, se confirme comme l’un des écrivains qui feront les beaux jours de la littérature marocaine d’expression française.

vendredi, octobre 28, 2005

Une Pensée pour Mohamed Kacimi : l’Inoubliable



Je suis un être qui appartient à son temps et qui emprunte plusieurs formes de création pour s’exprimer, en fonction des moyens qui le provoquent." Mohamed Kacimi

C’est la déchirure qui incite à la création...

Mohamed Kacimi n’est plus, ses oeuvres, son souvenir sont éternels comme ces pyramides de Gizeh, témoins immuables du génie humain, traces sempiternelles d’un passage évanescent, éternité dans l’infinitude du Créateur...

J’ai pensé en me remémorant le souvenir de Kacimi, me limiter à recueillir quelques uns de ces innombrables témoignages écrits en son hommage, mais je me suis ravisée, quels mots emprunter aux autres pour exprimer ce qui gît au fin fond de mon âme ?

J’ai le souvenir d’un Kacimi vivant, exaltant la vie, souriant et bienveillant, nous attendant devant l’Atelier en face de la plage d’Assilah...

L’Atelier, Assilah ...l’été 2003, le dernier de son existence, le premier de mon engouement, de ma passion pour l’Art.

Qui fut Kacimi? Un homme parmi les hommes sans aucun doute, une ombre fugace et le reflet d’une âme éphémère. Je ne parlerai pas de l’artiste ni de l’écrivain, ni même de cet homme militant pour les droits de l’Homme et l’épanouissement de la société marocaine. Je ne citerai que ce que j’ai ressenti face à cet homme frêle, discret, cordial et sympathique, qui sans hésiter nous livra une partie de son âme, quelques brins de sensibilité...

Sur la forme je ne m’attarderai guère. Sur le fond, le mien, j’ai moult images à éclairer...

Kacimi disait que le monde n’est nullement celui qu’on perçoit, mais c’est celui qu’on porte en soi, et son monde à lui était un paradis d’évasion, d’enchantement et de soulèvement. Mon monde ressemblerait davantage à celui de Kacimi si j’avais eu l’occasion de connaître la lutte, la joie de souffrir et la souffrance d’être heureuse...

J’ai le souvenir d’une discussion sur la disparité entre l’impression qu’on donne et ce qu’on est réellement, j’avais espéré qu’on me parle davantage du fond, mais hélas on s’est borné à ne voir que la forme, comme qui dirait que c'est au milieu que se trouve le mérite in medio stat virtus. Pour Kacimi, et pour ceux qui ont adopté ce don de voir au-delà des reflets, la forme est tout simplement l’ersatz du fond et l’image n’est que figuration de « l’infigurable ».

«Creuse Driss, la lumière est au fond » disait Driss Chraibi dans son « Passé simple », et si l’on creusait ensemble ? Dans la mémoire de Kacimi, dans ces peintures désormais « orphelines », dans ces écritures,mots engagés...

Aujourd’hui encore, mon coeur pleure cet homme. De regret ? Non, tout simplement de nostalgie.

Les Mohamed Kacimi, ne meurent jamais tant que les traces sont là...

Les plaies se cicatrisent, le fond se confond avec la forme, et la vie continue...

PS: J'avais écrit ce texte pour Horizons citoyens en Avril 2004, quelques mois après la disparition de Mohamed Kacimi le 27 Octobre 2003. Je le publie aujorud'hui sur mon blog...pour le souvenir.

mercredi, octobre 19, 2005

Pablo Neruda - Poème XVI (les vingt poèmes d'amour)


Crépuscule - Guy Ferrer

Tu es au crépuscule un nuage dans mon ciel,
ta forme, ta couleur sont comme je les veux.
Tu es mienne, tu es mienne, ma femme à la lèvre douce
et mon songe infini s'établit dans ta vie.

La lampe de mon coeur met du rose à tes pieds
et mon vin d'amertume est plus doux sur tes lèvres,
moissonneuse de ma chanson crépusculaire,
tellement mienne dans mes songes solitaires

Tu es mienne, tu es mienne, et je le crie dans la brise
du soir, et le deuil de ma voix s'en va avec le vent.
Au profond de mes yeux tu chasses, ton butin
stagne comme les eaux de ton regard de nuit.

Tu es prise au filet de ma musique, amour,
aux mailles de mon chant larges comme le ciel.
Sur les bords de tes yeux de deuil mon âme est née.
Et le pays du songe avec ces yeux commence.

mardi, octobre 18, 2005

Je me souviens...



Je me souviens des jours anciens…

Je me souviens de pas grand-chose. Toutes les images s’estompent et comme des oiseaux en mal du pays, mes souvenirs, s’envolent…au loin, pour n’être plus jamais que de passage.

Je me souviens que j’avais un chat, mignon, adorable, qui aimait se cacher dans mes longs cheveux entre deux oreillers…

Je me souviens d’une petite fille écrivant son prénom sur le sable, regardant les vagues l’effacer et n’en laisser qu’un semblant de souvenirs…

Je me souviens de moi petite fille, écrivant mon prénom sur le sable d’une plage lointaine, devant un océan inconnu, face à des vagues incertaines…un souvenirs tellement lointains qu’il n’est plus mien, mais celui d’une petite fille…

Je me souviens d’une école, de livres, de tableaux sur les murs, de cours de récréation et d’une sucette à la menthe…

Je me souviens d’un voyage, de rues blanches, d’une histoire d’amitié, d’une petite fille prenant la main de son ami et déambulant au grès des…rues blanches…

Je me souviens d’une nuit, d’un journal, de mots écrits à l’encre noire…récit d’une vie, ébauche d’un rêve, image d’un amour perdu…

Je me souviens d’un café maure, d’une robe d’été, une jambe cassée…un sourire timide et de longues journées à marcher sous le soleil…

Je me souviens d’une dune de sable, une rose de sable, une lune de sable…un château de sable…

Je me souviens d’une glace fondant sous un soleil d’été, d’un bouquet de roses rouges, d’un dîner aux chandelles, d’une nuit d’amour…

Je me souviens aussi de quelques larmes, qui jaillissent de ça, de là…et effacent les souvenirs…

dimanche, octobre 16, 2005

Au numéro 13 j'habitais...



Une longue absence, des années d’abstinence…

Oui c’est l’abstinence même, une privation forcée pour effacer de ma mémoire les petits détails qui formaient le fleuve de ma vie. Un déluge torrentiel de souvenirs ébranle jusqu’aux derniers petits recoins de mon âme à la seule vue de cette porte.

Que de souvenirs…

Derrière cette porte j’avais vécu les plus heureuses heures de mon enfance, les plus malheureuses circonstances de mon adolescence…Une multitude de tourments, d’éclats de rire, de cris de colère et une effusion de larmes.

Que de souvenirs…

Dans les petites ruelles de l’Oudaya les enfants jouaient sans cesse, les garçons au ballon, les filles à imiter leurs mamans. Je ne me livrais pratiquement jamais à leurs jeux. J’affectionnais particulièrement les moments de solitude silencieuse sous une ombre improvisée. Les ombres dans cet ancestral quartier de Rabat, qui survécu aux intempéries du temps depuis l’époque almoravide où il jonchait les superbes jardin de l’Oudaya, sont d’une aura particulière.

Des ombres naissaient au grès du mouvement du soleil ici et là sans aucune logique. Les petites ruelles dont les mûrs, habillés de bleu ou de blanc, arboraient des lueurs mystérieuses que seules les ombres du soleil torride d’Afrique pouvait dessiner, tantôt se rencontraient, tantôt se séparaient dans des labyrinthes tortueux.

Ô ombres de mon enfance, que vous m’avez manquée !

Viennent ensuite mes premières péripéties d’adolescente. Une joie de vivre et de l’humour à revendre. Je séduisais petits et grands. Ma démarche légère et mon sourire immuable faisaient ébranler plus qu’un. J’eus des prétendants, des amoureux secrets, des envieuses…mais mon cœur demeurait insensible aux regards enflammés des jeunes du quartier, jusqu’à ce jour où, croisant le regard d’un inconnu, mes joues devirent subitement couleur pourpre.

L’amour n’avertit jamais en frappant à notre porte, le malheur non plus.

Il s’appelait Pierre. Jeune étudiant français qui faisait le touriste dans les étroites rues de l’Oudaya. Je ne sais comment il m’avait abordée. Je ne saurais raconter le début de cette relation ravageuse qui me tira sans ménage dans ses sillons.

Mon père l’appris et me fit franchir la porte numéro 13…à jamais !

Père était un homme dur, un bon musulman qui ne pouvait tolérer voir sa fille amourachée d’un mécréant.

Il a eu connaissance, je ne sais par quel moyen, de tous les détails de ma relation avec Pierre. J’avais souillé l’honneur de la famille. Mon père ne pouvait survivre à la vue de sa fille portant en elle l’enfant d’un homme qui n’était pas son mari. Il ne pouvait y avoir réparation puisque l’homme en question était un impie. Mon père préféra alors ne plus me voir, pour… vivre !

Les nuits d’hiver sont terriblement froides dans les ruelles de l’Oudaya, mais le matin apporte une lumière claire, des rais de soleil chatoyants et des ombres solidaires…

J’ai choisi de repasser par cette rue une dernière fois après tant d’années d’absence, pendant un matin d’hivers. J’ai choisi de faire mon dernier adieu à cette porte numéro 13 derrière laquelle mes rêves, mes souvenirs et ces images d’une petite fille aux nattes longues, continuent encore à errer…

mercredi, octobre 12, 2005

Souffle de vie



A chaque souffle de vie en moi...
Je pense à toi et je dis tout bas...
"Je l'aime"

Aimer c'est ce que je ne pourrais jamais définir, c'est ce que je ne saurais que vivre...

dimanche, septembre 25, 2005

Aimer...

"Aimer, ce n'est pas seulement aimer bien; c'est surtout comprendre"
Françoise Sagan- Qui suis-je?

De main en main....



Aigredouce m’a passée le relais. En attendant de savoir à qui je le file à mon tour, je vais tout de même m’afférer à la tâche…

Au fait, c'est amusant!

Quel metteur en scène filmerait le mieux votre vie ?
Woody Allen. Il m’entourera de miroirs pour faire rejaillir toutes mes facettes, toutes les images cachées de mon âme…il me rendra toujours jeune et me fera rentrer dans tous les rêves.

Quel peintre vous aurait prise pour modèle ?
Jilali Gharbaoui. Il était toujours à la recherche de la lumière, il l’aurait peut être trouvé dans mes yeux, d’autant plus que dans son tableau je ne serais qu’un tas de gribouillage indéchiffrable…mais beau et mystérieux.

Quel auteur aurait écrit le roman de votre vie ?
Driss Chraibi, ça risque de ressembler au « passé simple », rien que pour ça je lui offrirai ma vie.

Quel dessinateur de BD vous croquerait le mieux ?
Zep, le dessinateur de Titeuf…je lui fais confiance pour me trouver une coiffure originale.

Quel chanteur pourrait faire une chanson sur vous ?
Bob Marley, on m’écoutera en planant…


INTERIEUR


Quel ustensile de cuisine seriez-vous ?
Une cocote minute, pour la cuisson à haute température.

Quel ingrédient de plat unique (couscous, cassoulet, etc) seriez-vous ?
Du sel, pour qu’on ne puisse jamais se passer de moi, sauf quand on a une hypertension…et c’est tant mieux !

Quelle pièce de la maison seriez-vous ?
Une chambre à coucher, le nid douillet regorgeant de douceur.

Et quel meuble ?
Un lit, on arrive jamais à le délaisser pour bien longtemps.

Quel jeu de société seriez-vous ?
Le scrabble, on a beau connaître de jolis mots…mais il faut savoir les placer.


EXTERIEUR


Quel moyen de transport seriez-vous ?
Une bicyclette, écologique, tout terrain…et il faut de l’effort physique pour la conduire.

Quelle ville seriez-vous ?
L’utopie, personne ne sait où elle se trouve, mais tout le monde en rêve.

Quel musée ?
Le Louvre, il a une association d’amis.

Quel pays rêvez-vous de visiter ?
L’Australie.

Quel objet emporteriez-vous sur une île déserte ?
Une petite couleur (mais c’est pas un objet !!)

A vous maintenant!

Sanaa
Larbi
Ayoub
Kamal
Li
Laseine
KB...un petit oubli.


jeudi, septembre 22, 2005

Il faut, voyez-vous, nous pardonner les choses - Paul Verlaine


Rita Medoff "Un coeur - deux âmes"

Il faut, voyez-vous, nous pardonner les choses
De cette façon nous serons bien heureuses
Et si notre vie a des instants moroses,
Du moins nous serons, n'est-ce pas ? deux pleureuses.

Ô que nous mêlions, âmes soeurs que nous sommes,
A nos voeux confus la douceur puérile
De cheminer loin des femmes et des hommes,
Dans le frais oubli de ce qui nous exile !

Soyons deux enfants, soyons deux jeunes filles
Éprises de rien et de tout étonnées
Qui s'en vont pâlir sous les chastes charmilles
Sans même savoir qu'elles sont pardonnées.

Paul Verlaine (Romances sans paroles)

vendredi, septembre 16, 2005

Rituel pour chasser le blues



Tout le monde, ou presque, a le blues ces derniers jours. Comme je ne peux pas être à Paris, Casablanca et Nouadhibou en même temps, j’ai cherché une solution pour égayer la journée de tous ceux qui se sentent mal…ou de trop !

Je suis tombée sur quelque chose d’hallucinant : un rituel pour chasser le blues !

Ingrédients/Accessoires:

-Une chandelle violette ou noire
-De l'encens de myrrhe
-Deux tasses de jus de citron
-Trois feuilles de laurier
-1/4 de tasse d'aiguilles de pin
-Quelques gouttes de vinaigre
-1 litre d'eau bouillante

Cuisson (oups je voulais dire rituel !) :

Allumez la chandelle et l'encens. Dans un grand bol, versez tous les autres ingrédients, avant d'ajouter le litre d'eau chaude. Laissez infuser le mélange pendant une quinzaine de minutes, puis filtrez-le. Laissez-le refroidir. Lorsqu'il est tiède, allez dans votre bain, puis versez le mélange sur votre corps en répétant trois fois:

"Ce liquide me purifie. Ma dépression s'enfuit. Je me sens léger(e). Je me sens libéré(e).
Ainsi soit-il."

Prenez une douche pour faire disparaître les derniers résidus de votre dépression.

Présentation finale :

Je suppose qu’après avoir lu cette immondice totalement débile, ça va beaucoup mieux !

dimanche, septembre 11, 2005

Shan Sa, joueuse de go.



« A l’instant où commence l’irréversible, je saurais enfin qui je suis, pourquoi je vis. »

Shan Sa a su dire par ces mots ce qui est devenu mon credo. C’est au moment même où l’on franchi le point du non retour qu’on se sent libre de repenser sa vie, de s’interroger sur soi même, de contempler son passé avec un œil lucide et de pressentir son future avec une vision limpide.

J’ai lu « la joueuse de go » il y a de cela un an déjà. Je ne l’ai jamais relu car il est resté ancré dans ma mémoire telle une vision, une leçon, un souvenir d’une vie qui aurait pu être la mienne mais qui ne l’est pas pour la simple raison que je l’ai choisie autrement.

Le choix, cette liberté de décider de sa vie et de ne plus se laisser entraîner par elle, ses tumultes, ses caprices, ses vétilles.

Le go est à l’image de la vie elle-même, un jeu de stratégie d’encerclement. Shan Sa a su si sublimement le mettre en valeur aux mains d’une jeune chinoise qui s’insurge contre les pré-établis d’une culture, la fatuité d’une existence ébauchée telle une pièce de théâtre.

« La joueuse de go » est une histoire de l’Histoire, une partie de go dans le grand jeu de la vie.

jeudi, septembre 08, 2005

Il pleut doucement sur la ville - Paul Verlaine



Il pleut doucement sur la ville.
(ARTHUR RIMBAUD)

Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville,
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écœure.
Quoi ! nulle trahison ?
Ce deuil c'est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi,
Sans amour et sans haine,
Mon coeur a tant de peine !

mercredi, août 31, 2005

Zwina...elle!

Halilouyaaa !!!

Elle m’a rendue visite…lallat zwinat ! Et tenez vous bien les garçons, elle est belle, intelligente et sympathique…elle est exquise !

On a même pris une photo ensembles. Admirez…



PS1 : J’ai son téléphone, pour les aficionados…
PS2 : Vous pouvez toujours rêver ! :)

lundi, août 29, 2005

Dis moi ce que tu lis…et ce que tu bois !

Les algériens lisent…

…sur l’Algérie mais aussi sur le Maroc.
Hassan II est un héros de roman très prisé !


Les algériens boivent…

Des spirituels dans les restos tout comme chez nous…
Du jus d’orange au petit déjeuner tout comme chez nous…
…Et Hamoud Boualem!!

Dans une bouteille de verre en manque de design, coule ce breuvage qui rappelle la Cigogne de mon enfance…sucré, léger mais qu’il faut boire vite pour récupérer la consigne… eh oui ça existe encore chez les voisins !



PS : Il aurait du l’appeler Hamoud au lieu de Zakaria, au moins le premier a sa boisson officielle !

jeudi, août 25, 2005

Un Maroc amnésique...


En lisant Abbas El Fassi doit démissionner chez Larbi, je n’ai trouvé de mots dignes d’une réponse à cette hargne et ce grand malaise que nous partageons, nous autres marocains, qu’un post sur ma dernière lecture.

« Maroc : amnésie internationale » de Liliane DAYOT est un livre illustré de photos d’enfants marocains, de femmes marocaines, d’hommes marocains qui partagent une grande composante du Maroc moderne : la misère. Ce livre date de septembre 1999 et relate le quotidien miséreux des marocains de l’ère Hassanienne. Malgré le changement, effectif ou escompté, cette misère est encore d’actualité, la corruption est désormais un mode de vie et l’analphabétisme demeure notre legs.

Ce livre a pour vocation « d’armer contre l’oublie, pour que l’amnésie ne triomphe pas de l’avenir et ne se substitue pas à l’impunité ».

Ce post est un hommage à Abdelhakim Hachmi…et à quelques millions de marocains opprimés.

Extrait:

"Il n'y a pas de danger plus grave pour l'État que celui de soi-disant intellectuels. Il vaudrait mieux que vous soyez tous illettrés." Hassan II, message à la Nation, 30 mars 1965.

Cher roi... Cette promesse-là, tu l'as tenue ! Ici, personne ne va à l'école.

En 1998, le Maroc compte 60 % d'analphabètes (Le Monde diplomatique, novembre 1998).

mercredi, août 24, 2005

Moi, la pâtisserie et...l’étrange!

Dans mon souci de rétablir paix et fraternité entre algériens et marocains et de faire enfin sauter les frontières, j’ai décidé de rencontrer Boutef pour accélérer le processus…

Je lui ai donc donné rendez-vous dans un lieu hautement symbolique…



J’ai attendu, attendu, mais il n’est jamais venu.
En quittant les lieux, j’ai enfin compris pourquoi il ne venait pas….

lundi, août 22, 2005

De retour...



Il est de ces endroits qui vous semblent si familiers et pourtant si différents de tout ce que vous connaissiez. Ils restent ancrés dans votre mémoire tels que rien ni personne ne puisse vous les faire oublier…

Alger a été un véritable enchantement, les gens, l’accent algérois, la Casbah, les interminables petits déjeuners avec la plus jolie des kabyles suisses, la vue sur la baie d’Alger depuis le balcon le soir, la coupure d’électricité et d’eau, le onzième étage sans ascenseur, la virée à Baba ali, la Golf décapotable et les cheveux frisés à l’air, la tchitchi et les papichas , le mariage, la plage, les méduses, boulevard Didouche, les librairies, Tipasa, les crevettes grillées, l’amour que j’ai découvert à Alger et qui me remplit le cœur de bonheur…

Je suis de retour…

vendredi, août 12, 2005

Dépêche d’Alger

Arrivée à Alger. STOP
Belle la blanche. STOP

Date et Lieu :
Un quart de siècle depuis que j’ai ouvert les yeux.
Cybergate, Boulevard Mohamed V, Alger.

vendredi, août 05, 2005

Chanson d'automne - Paule Verlaine



Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure

Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.

mercredi, août 03, 2005

Ch7al n7ebha... (comme je l'aime)



Imaginez une gentille Zelidja comme moi mettant les pieds à El Bahdja après 16 ans d’absence. Je ne saurais reconnaître les lieux, mais il y aura toujours cette aura singulière de la ville qui me guidera à travers les rue de l’Casbah à la recherche de je ne sais quoi…peut être un Dikki pour vivre un petit chouiya de Khelwi tout en écoutant du Châabi et en évitant les Hittistes et les Corolla…

Je me trouverais peut être un Taxieur Mess’ghar qui m’accompagnera dans un tour pour Camérer les rues et Amourer avec les rayons du soleil…

J’espère au moins qu’on me prendra pas pour une Papicha Tchi-tchi…dont on ferait bien une Kavi en deux trois bouchées…

La blanche, comme elle me manque !

Alors vous avez deviné où je passe mes vacances cette année ?

Non ne ricanez pas !! J’y vais pour marcher dans les rues où avait déambulé Camus, Bab El Ouad, la plage, Tipasa…chercher des pêches fraîches et admirer une danseuse frénétique…un soir d’Eté.

Pour les ignares :p

Zelidja : belle fille.
Casbah : Désigne la vieille ville fortifiée ottomane.
Dikki : un lieu discret où l'on pouvait fumer un joint tranquillement.

Khelwi : nirvana à l’algéroise.
Chaâbi : style musical populaire par opposition à la musique arabo-andalouse savante. Ce style est né dans les cafés de la Casbah, autour du port.
Hittistes : vient de l'arabe hit, qui veut dire mur. D'où « hittistes », jeunes chômeurs qui passent leur journée dans la rue, adossés aux murs.
Corolla : surnom donné aux policiers qui se déplacent dans des véhicules de cette marque.
Taxieur : chauffeur de taxi.
Mess’ghar : personne sympathique.
Camérer : filmer avec une caméra.
Amourer : flirter.

Papicha, papichou : jolie fille ; joli garçon – peut avoir une connotation péjorative pour un homme
Tchi-tchi : jeunesse dorée qui fréquente les plages, les restaurants et les boîtes de nuit à la mode.

Kavi : terme péjoratif pour les nouveaux arrivants en ville. Kavi vient du français « cave » qui désigne, en argot, une personne qui se laisse facilement berner, un plouc.
El-Bahdja : « la ville blanche », nom donné à Alger par les Algérois (ça vous a pris du temps…Hein pour la reconnaître ? ;))

mardi, août 02, 2005

ماذا أقولُ له؟ - نزار قباني




ماذا أقول له لو جاء يسألني..

إن كنت أكرهه أو كنت أهواه؟

ماذا أقول : إذا راحت أصابعه

تلملم الليل عن شعري وترعاه؟

وكيف أسمح أن يدنو بمقعده؟

وأن تنام على خصري ذراعاه؟

غدا إذا جاء .. أعطيه رسائله

ونطعم النار أحلى ما كتبناه

حبيبتي! هل أنا حقا حبيبته؟

وهل أصدق بعد الهجر دعواه؟

أما انتهت من سنين قصتي معه؟

ألم تمت كخيوط الشمس ذكراه؟

أما كسرنا كؤوس الحب من زمن

فكيف نبكي على كأس كسرناه؟

رباه.. أشياؤه الصغرى تعذبني

فكيف أنجو من الأشياء رباه؟

هنا جريدته في الركن مهملة

هنا كتاب معا .. كنا قرأناه

على المقاعد بعض من سجائره

وفي الزوايا .. بقايا من بقاياه..

ما لي أحدق في المرآة .. أسألها

بأي ثوب من الأثواب ألقاه

أأدعي أنني أصبحت أكرهه؟

وكيف أكره من في الجفن سكناه؟

وكيف أهرب منه؟ إنه قدري

هل يملك النهر تغييرا لمجراه؟

أحبه .. لست أدري ما أحب به

حتى خطاياه ما عادت خطاياه

الحب في الأرض . بعض من تخلينا

لو لم نجده عليها .. لاخترعناه

ماذا أقول له لو جاء يسألني

إن كنت أهواه. إني ألف أهواه..

lundi, août 01, 2005

Une vague faite femme...



Ce matin j’ai eu une pensée particulière pour un homme que j’apprécie énormément, le peintre marocain Mohammed Melehi.

Je me suis rappelée également une personne que j’ai eu l’occasion de rencontrer et de discuter avec, plusieurs fois à Asilah…le critique d’art Jean-Pierre Van Tieghem.

Je vous ai trouvé un texte mettant en relation ces deux hommes, immensément cultivés et…sensibles.

"Ce que la femme attendait”, pourrait penser le peintre. Elles sont uniques et plurielles, absentes et silencieuses. Des vagues, dépouillées de leur écume, les accompagnant par moment. En différentes couleurs, ces vagues se déroulent dans un rythme incessant en se parlant en ondulations prolongées.

Elles ont parcouru des années-lumière au gré des vents et des courants. Inlassablement elles s’allongent sur le sable, se tracassent sur les rochers, pénètrent dans la terre.

L’idée de Mohammed Melehi serait d’abord de faire sentir plutôt que de faire comprendre. Dans ce voyage progressif dans les images, la vague s’anthropomorphise, l’onde pend corps et le de vient. Un ensemble de signes apparaît dans les couleurs vives aux puissances déflagrantes : bleu, vert, jaune, rouge, rose, orange mauve..., chacune prend possession de son territoire. La rencontre de l’une avec l’autre ne laisse aucun interstice. Elles collent à la peau. L’image entre en plénitude. Elle persiste dans les préoccupations héritées du modernisme : abstraction, couleur, interaction contextuelle et intégration du quotidien. L’oeuvre de Mohammed Melehi est une cité qui autorise une exploration critique, en continu de la réalisation et de la présentation de concepts culturels. Des points d’ancrage président à l’évolution des tableaux.(…)

Aujourd’hui, les formes géométriques et stylisées, entre croisées, modulent l’espace au point de rendre le vide tangible. Elles s’inversent dans une dialectique sans fin, portées par le langage et sa capacité d’entraîner vers l’erreur et le vrai.

L’artiste oscille entre la raison et l’éros du peint. Ce que l’on voit ne doit pas nécessairement être cru, car les rencontres arrivent toujours hors rendez.

Jean-Pierre Van Tieghem
Association internationale des critiques d’art
Assilah- Bruxelles, février 2002

mardi, juillet 26, 2005

Une rencontre…des retrouvailles.



Une bouffée d’air frais m’a submergée le corps en mettant le pied à la Sqala, j’avais le trac…

Je voulais rencontrer toutes ces personnes admirables qui ont égayé mes journées, m’ont amenée à me poser des questions ou simplement à méditer…mais en même temps j’avais cette anxiété maladroite qui n’était probablement due qu’à l’excitation et l’envie imprenable de me retrouver entre des amis restés pendant longtemps virtuels.

Je ne vais pas commenter la journée car vous l’avez tous fais d’une manière si exceptionnelle que je ne trouve plus rien à dire…

Mais je voudrais tout de même remercier tous les présents pour ce magnifique après-midi, les éclats de rire, les sourires et l’envie d’échanger.

Chacun de nos bloggeurs marocains, les présents au blogmeeting entre autres, a une âme bien spéciale, un talent aiguisé et un sens de partage inouï…

Merci à tous d’avoir été là…les présents aussi bien que les absents.

dimanche, juillet 17, 2005

Questions - Réponses



Comme promis, je réponds à vos questions avant la fin du week-end. Ça m’a fait énormément plaisir de me livrer à ce jeu. Je vous remercie infiniment d’avoir consacré un moment pour m’aider à me connaître…

Voici donc les questions que chacun m’avait posées ainsi que mes réponses…

Izri

Questions :

Bon je me lance au risque d’être importun, pour quelle bonne raison tu es revenue bloguer après avoir annoncé ton départ ? et ne me réponds pas par une question !

Encore une autre,qu'est ce que tu ne veux pas que les autres sachent à propos de toi?
Et puis,qu'est ce que tu aime faire le plus, et qu'est ce que tu aimes faire le moins?

Réponses :

J’avais annoncé mon départ pour des raisons que j’avais expliqué longuement, vu que vous ne vouliez pas me laisser partir…je vous en suis sincèrement reconnaissante !

Je suis revenue bloguer un vendredi 13 à 00 :01. Ce fut par un pur hasard, j’avais mal au cœur, je voulais crier ma colère, raconter mon désespoir…j’ai ouvert mon PC portable et j’ai commencé à écrire Meriem dans le Hammam. Ce n’y ai pas trop pensé, j’avais besoin d’un ami qui ne me jugerai pas, qui ne discuterai pas…un ami qui ne fera que m’écouter, encore et encore jusqu’à ce que cesse mon bavardage…c’était le Hammam, et comme Hache n’est qu’une partie de Houdac (quoique je sois parfaitement schizo ;)), je ne pouvais faire revenir l’une sans l’autre, et me voilà sur les blogs…encore.

Je ne veux pas que les autres sachent ce que je leur cache.

Ce que j’aime faire le plus est tellement évident que tu vas en être surpris…lire, et tout dernièrement écrire. Par contre ce que je déteste faire (c’est encore pire que ce que j’aime faire le moins ;)) est faire les boutiques…mais c’est un mal nécessaire !

Guerbouz

Questions :

Moi j'ai trois questions:
la premiere: T'es vierge?
la deuxième: T'es cancere?
Question Trois: Malek zwina?

Réponses :

R1 : Non monsieur je ne le suis pas…je suis née un jour ensoleillé d’Août, du coup pas possible d’être vierge. Je suis Lion (alors gare à toi !!)

R2 : Non monsieur, pour la deuxième fois, je suis Lion (tu m’écoutes jamais quand je parle…normal t’es gémeaux)

R3 : Dans tes yeux…

Laseine

Questions :

seras-tu là le 23 ?
Quelle est la part de réalité et de fiction dans tes écrits sur Hammam ?
Notamment un certain écrit sur la première fois qui m'avait vraiment ému mais je ne te connaissais pas encore ?
te verrai-je le 23 juillet ?
Guerbouz est-il ton fils, ton père, ton frère, ton ami, ton amant, ton amoureux, ton compagnon, ton mari ... un prétendant, celui que tu as choisi, ta muse, ton bouffon, ton correspondant épistolaire ...
Guerbouz >toute mon admiration et mon respect :)

Réponses :

Aye aye aye…tu poses beaucoup de questions !

Le 23 juillet, si la vie continue à être aussi prévisible et calme qu’elle l’est ces derniers temps, donc si aucun contretemps…oui !

Au moment même où j’écris une histoire du Hammam, je suis cette femme qui raconte, c’est vrai…des fois c’est tellement vrai que j’en suis profondément émue…il y en a des histoires qui m’ont fait pleurer…j’aurais dû faire du théâtre ;) Mais quand c’est fini et que je relis mon texte (une fois publié, comme vous tous) je sais alors que ce n’était pas moi, mais je pense bien qu’il y a une part de vérité dans tout le hammam, si ce n’est des histoires vécues, entendues, ce sont alors des histoires rêvées, des réflexions…

Quant à l’histoire de kawtar, il y a dedans beaucoup de mes idées sur l’amour, l’institution du mariage et le mythe de la virginité…l’histoire elle-même ? Je suppose que c’est la première fois rêvées de la plus part des femmes ;)

Hmmm…impatient !!! :)

Guerbouz…c’est mon passé tout récent, un présent délicieux, exquis et tellement enchanteur…et je rêve !

Azito

Question :

Parmis les blogueurs que tu connias, qui est la personne que tu aime avoir une relation d'amour avec lui?

Réponse :

Sans hésitation, Larbi…c’est LE blogueur parfait :)

Hélas, en amour on ne choisi pas, on n’est pas assez sensé pour le faire de toute manière…l’amour est une question de sentiments, ce n’est nullement une affaire de raison, ni de choix !

Larbi

Question :

Ma question - 7allil Wa na9ich:
« Aimer, ce n'est pas seulement "aimer bien" ; c'est surtout comprendre. » (Françoise Sagan)

Réponse :

Sans m’en rendre compte, j’avais déjà commencé à ébaucher ma réponse en répondant à la question de Azito… ;)

Larbi, au risque de te décevoir, je ne vais pas analyser ni discuter le sens que donne Françoise Sagan à l’amour. J’ai ma vision propre…

« Les hommes et les femmes se trompent souvent dans ce que l’on peut appeler ‘amour ‘. Les uns n’y voient qu’un moyen pour fonder une famille, procréer et répondre aux exigences de la loi sociale, d’autres le vivent dans tout regard flatteur, toute forme charnue d’une belle femme, toute nuit ravageuse suivie par un quotidien morose. Rares sont ceux qui voient en lui une finalité. Nous cherchons tous le bonheur, l’amour est ce bonheur. L’amour d’un être humain n’est que la forme d’amour accessible à la majorité des humains. J’ai découvert en ce moment privilégié de total abondant, l’amour que je me porte à moi-même et qui grandi à chaque instant pour envahir le monde, y compris l’homme qui se tenait dans mes bras. Dans ce petit laps de temps où mon âme flottait d’enchantement j’avais retrouvé la sensibilité, la quiétude et la sérénité qu’il m’arrivait de ressentir devant un mystérieux tableau, un beau paysage, un regard d’enfant, un moment de recueillement...

J’ai découvert que ma vie regorgeait de petits laps de temps parsemés d’amour. Ma vie désormais a pris un sens nouveau, une quête toute récente, chercher dans ce vaste monde, dans cette tumultueuse existence des moments d’amour… » Kawtar, Le Hammam.

Myini_attitud

Quetsions :

Quels sont les livres que tu a lus et qui t'on vraiment marqué…et quelles sont les chansons que tu écoute trés souvent

Réponses :

« Le passé simple »( Driss Chraibi), « Le prince » (Machiavel) et « Bonjour tristesse » (Françoise Sagan).

Le premier a touché ma conscience, le second mon intelligence et le troisième mon cœur.

Al Attlal, La bohème, Mydoum 7al. (ouuuhh que c’est triste !!! ;))

Said

Questions :

Est ce que tu es heureuse?
C'est quoi ton objectif dans le vie?
c'est quoi le bonheure pr toi?
A quoi tu pense lorsque tu es devant le miroir (surtout le matin)?
C'est quoi le Hammam pr toi : un moment de plaisir ou une corvé?

Réponses :

Actuellement je suis très heureuse. Je le dois à toutes ces personnes exceptionnelles qui m’entourent, ma famille et tous ces nouveaux amis que je visite tous les matins…

Un objectif tout simple, vivre chaque instant intensément, faire de chaque détail un souvenir inoubliable et une ressource de bonheur à jamais tarie…le tout sans jamais oublier mes petits rêves…de petite fille !

Le bonheur c’est ce que reflète le regard des êtres aimés quand ils regardent dans mes yeux et y voient de l’amour.

Nooon, ça peut pas être moi !!! Allez, sous la douche, pourvu que cette boulle de cheveux touffus sur ma tête en arrive à se calmer… ;)

Le hammam, aussi bien le vrai que l’imaginé, est un pur moment de plaisir. J’ai une préférence tout de même pour le fictif…il n’est pas étouffant d’humidité :)

Sanaa

Questions :

Qu'est ce qui te rendrait vraiment amoureuse? Et si je te disais que j'aimais à la folie Guerbouz (aie, celui que vs savez risque de passer par là), que feras-tu?

Quand est-ce qu'on prendra notre milkshake?

Réponses :

Je ne sais vraiment pas, je n’y pense jamais en terme de critères et jamais je n’essaye de justifier un sentiment…je le vis tout simplement.

Eh bien en bonne amie, je ferais tout pour te consoler…car tu n’as AUCUNE CHANCE !!! :p

A la fraise ? bah…quand tu veux ! :)

Slix

Questions :

il y a 6 ans, comment et où tu te voyais dans 6 ans ?
Et now comment et où tu te vois dans 5 ans ?
qu'est ce qui te pousse ou t'aide à écrire : la souffrance, la joie, l'amour, la haine, l'ennui, le bonheur, la colère, la tristesse...
?
ça doit être un mélange..mais je voudrais connaitre l'épice le plus dominant ;)

Réponses :

Carpe Diem mon ami, carpe diem !!

Il y a six ans je pensais seulement à vivre mon présent, maintenant je pense toujours de la même manière…La seule projection future que j’ais faite est une projection à très long terme…Je l’ai faite depuis très longtemps déjà.

Ça se passe dans un quart de siècle…un mercredi après-midi, dans une petite salle décorée avec des posters d’écrivains, d’inventeurs, des cartes géographiques…engouffrés dans des cousins, éparpillés par terre, des enfants écoutant religieusement l’histoire que je leur lis…je me lève et crie à ces peintres qui accrochent leurs tableaux dans la galerie qui occupe le premier étage de ma bibliothèque, de faire moins de vacarme…car les enfants adorent mon histoire…

Ce qui me pousse à écrire est surtout l’envie d’écrire, rarement des sentiments comme la souffrance, la joie, l’amour, le bonheur, la colère ou la tristesse mais jamais la haine ou l’ennui…je n’aime pas à ce qu’ils s’installent dans ma vie, encore moins à ce qu’ils soient un catalyseur pour mes écrits !!

Kb

Questions :

quelle est la question que l'on ne t'as pas posée et que tu aurais aimé qu'on te pose ?? :)
l'égalité des sexes c'est (tu mets une croix à côté de la réponse) :
1- avoir le même sexe que ton copain
2- avoir le même sexe que ta copine
3- ça m'est égal
4- avoir le même sexe que ma copine sans les doudounes
5- avoir le même sexe que mon copain avec les doudounes
5- ma parole t'es un obsédé...tu fais chié avec tes questions
6- je ne sais pas
7- connard (encore!!!)
8- être payée au même titre qu'un bûcheron de haute futaie en amont du fleuve pour ne tailler que des bûchettes dans l'usine en aval du fleuve
9- avoir le droit d'utiliser les vespasiennes
10- je me marre en lisant tes conneries
quand-est-ce qu'on mange???

Réponses :

R1 : Il y en a pas ! Hélas, vous êtes tous très intelligents, très attentifs et infiniment imaginatifs…la question que j’aimerai qu’on me pose a été posée et c’est : « quelle est la question que l'on ne t'as pas posée et que tu aurais aimé qu'on te pose ?? » :p

R2 : Je peux proposer une autre réponse ??? Dis oui s’il te plait !! Bon je suppose que tu as acquiescé…

L’égalité des sexes c’est : lorsque les deux sexes sont légalement égaux et le sexe chez un sexe et l’autre également légal. ;)

R3 : Quand on a faim, mais généralement trois fois par jour, matin, midi et soir !

Zwina

Question :

T'as déjà eu les cheveux longs?

Réponse :

Et comment !! Longs et soyeux…j’ai passé des années à m’occuper d’eux avec beaucoup d’amour en rêvant de les couper le plus ras possible ;)

Najib Rayhane

Questions :

سلام
عندي بزاف ديال الاسئلة ولكن حينت عزيز عليك غادي تجاوبي عليهم ياك
ما هي الاشياء التي ترغبين في تغييرها في هدى
لماذا هجرت الحمام
هل توافقين علي تغيير عملك اذا اقترحت عليك عملا كصحفية
ماهي الاشياء التي اضافها عالم المدونات لك

Réponses : (désolée de répondre en Français…tu en connais la raison ;))

Je voudrais changer en Houda…heu…je ne sais pas trop si je dois le dire…bon aller j’ose…ses kilos en trop :)))

Je n’ai pas quitté le Hammam, mais alors pas du tout et j’en ai pas l’intention, la preuve je viens de publier quatres posts à la fois (pour me faire pardonner;))!! Il se fait que ces dernières semaines je suis surexploitée par mon employeur, je bosse sans arrêt et quand je rentre à la maison c’est pour me jeter sur mon lit et ronfler…

J’avais déjà pensé à travailler comme journaliste quand on a publié mon interview avec Amazigh (jnawa diff) sans le passer par le correcteur…mais j’ai changé d’avis quand je me suis rappelé que je l’avais fait moi-même avec word. ;)

Bon, soyons sérieux…les salaires, c’est intéressants ?

Le monde des blogs m’a permis d’écrire et de partager mes pensées…c’est un plaisir immense. J’ai pu également faire la connaissance de gens merveilleux et…rire :)

Amine

Questions :

1. Dans un de tes récents posts, tu écrivais: "Au Hammam, Hache a voulu être l’amie de toutes les femmes, la confidente et la dépositaire de chacune. Elle les écoute, les fait parler et au-delà de tout, elle s’entend parler elle-même. Affranchie de la pesanteur de cet air frais de l’extérieur, elle se retrouve légère pour passer d’une femme à une autre, d’une vie à une histoire".
Le hammam étant ton alter ego, quelle est la troisième personne derrière ces blogs? La vraie "H" peut-être...?
2. C'est pour quand le prochain vrai faux arrêt de blogging?
3. Parviens-tu à voler, les ailes brûlées?
4. La question à ne pas poser?

Réponses :

R1 : Un mélange des deux…une personne qui accepte la vie avec humilité, vit chaque instant comme il se doit, essaye de ne jamais rien regretter, s’amuse à rêver d’histoires de vie en les lisant ou en les écrivant…part bosser tous les matins, rentre crevée tous les soir, bois beaucoup de jus d’orange, aime marrakech, raffole de Nass El Ghiwane, pleure encore en regardant un dessin animée triste…

R2 : C’est pas encore planifié.

R3 : J’ai jamais essayé, mais j’ai une meilleure astuce…quand elles sont brûlées, je leur booste le morale pour qu’elles se régénèrent vite fait…et alors je vole ;)

R4 : « La question à ne pas poser ? »

Mmounir

Question :

tu preferes vivre ton reve ou rever ta vie

Réponse :

Vivre ma vie et rêver mes rêves…


mardi, juillet 12, 2005

Comme dans un rêve



L’été qui arrive

Sur les plages, les rives

Transperce mon cœur

D’une flèche de bonheur

Nous chanterons en chœur

Ces joies d’une heure

Heure fatale, cœur en liesse

Plage déserte, acteurs d’une pièce

Hamlet, Juliette

Roméo et Œdipe

Antar, en amour, n’est pas dupe

Dans une robe blanche une fillette…

Elle grandit, le sable entre les doigts

Le soleil, le vent, les vagues cois

Elle brandit son sabre

Et vainc les lois

De la pesanteur, de la foi

S’érige en une statue de marbre

Ouvre les yeux

Referme les yeux

Rêve encore d’un été

Saugrenu le rêve

Bref l’été

Ouvres les fenêtres…je rêve.

PS: Je rêvasse en attendant vos questions...

lundi, juillet 11, 2005

Questions?

L'idée circule depuis un bon moment sur la blogosphère...je m'y mets pour vous donner l'opporunité de mieux me connaître (eh oui, je commence à avoir la grosse tête ;)) Non, sérieusement, ça me permettra de me connaître moi-même d'abord, de me poser des questions auxquelles j'ai pas eu l'occasion de penser...
Posez moi des questions, toutes les questions et rien que des questions!

jeudi, juillet 07, 2005

Blogmeeting improvisé!



Allooo, Sanaa ? (…) oui ma belle on se prend notre milk-shake ce soir alors…même lieu à 19h!

Bonjour Ayoub, alors on prend un Danone à la fraise au café X à 19h30 ?

Aziz, il faut que je te voie d’urgence au café X à 19h !

To to to to to to…inakom fil 3loba sawtiya li Najib Rayhane… zut alors toujours dans son kilo de sommeil !!


Finalement ils sont tous arrivés, personne ne savait que j’ai contacté les autres… Sanaa, Aziz, Ayoub, Taher Alami, Najib Rayhane et…Laroussi, appelé par la starlette et le râleur (vite arrivé, plus vite parti…les gens bien !! ;))

Notre café a duré 4h et ce fut un pur plaisir.

Manal, tu m’en voudras pas de pas pouvoir venir Samedi. Ils se sont mis d’accord pour partir ensembles...

Amusez vous bien samedi et n’oubliez pas d’avoir une pensée pour les grands absents… Guerbouz et moi-même voyons !!