Je regarde la neige à travers ma fenêtre, là au loin, aux sommets de ces immuables montagnes qui surplombent Marrakech et je rêvasse…
J’ai eu cette envie pressante de partir, m’éloigner de tout et rêver. J’ai eu l’impression en prenant le train hier que j’effectuais un second voyage à Alger, pour chercher je ne sais quoi au loin tout en plongeant dans des souvenirs d’enfance. C’est la première fois qu’un voyage à Marrakech me fasse cet effet, c’est la première fois que je pense à la ville ocre avec tant de nostalgie.
J’ai eu cette envie irrésistible de me retrouver dans les rues de la médina, de dévisager des gens ordinaires, de rêver leur vie comme je le faisais jadis au temps de mes études à Marrakech.
J’ai eu aussi envie de retrouver les lumières et les ombres si particulières des ruelles de la médina. Des lumières insaisissables, des ombres fuyantes, des couleurs et des senteurs qui, une fois débarrassées de leurs fioritures dorées sensées attirer les touristes, retrouvent toute la splendeur de leur passé, telles qu’elles sont ancrées dans ma mémoire de jeune fille savourant le soleil torride en errant dans des labyrinthes tortueux…
J’aime à me regarder dans les visages des autres.
J’erre en regardant droit devant moi comme si je connaissais mon chemin. Je me perds dans les regards. Je rêves les vies des autres et je m’arrête nette devant le constat de ma solitude…et quand je la retrouve, cette chère solitude qui m’a accompagnée de longues années durant, je me retrouve enfin.
Je me retrouve dans ces instants d’intime conversation avec moi-même, dans ces moments où je me racontais des rêves, ou j’improvisais des poèmes que je me chantais à moi-même en me promettant de les noter sur une feuille blanche plus tard.
Plus tard, quand je suis devant la feuille blanche, je ne les retrouve plus ces poèmes. Ils n’ont été que le chant mystérieux de mon âme. Des chants qu’elle me laissait savourer un instant et ensuite me les ôtait à jamais.
Que de souvenirs !
Des images magiques défilent devant mes yeux comme une résurrection d’une joie ancienne, d’un tas de rêves lointains…
Je me souris encore une fois et je commence à improviser un poème, à me raconter des histoires, à regarder les rais de lumières qui pénètrent l’ombre d’une ruelle silencieuse…
Je ferme les yeux et je savoure…
14 comments:
Bonsoir !
si tu me le permet .. je fais miens ces quelques phrases :
"Je me retrouve dans ces instants d’intime conversation avec moi-même, dans ces moments où je me racontais des rêves, ou j’improvisais des poèmes que je me chantais à moi-même en me promettant de les noter sur une feuille blanche plus tard.
Plus tard, quand je suis devant la feuille blanche, je ne les retrouve plus ces poèmes. Ils n’ont été que le chant mystérieux de mon âme"
Tu as su parfaitement décrire ce qu'on pourrait ressentir dans nos moments de solitude extrême .. ces moments où on est face à face avec nous même .. qui sont si délicieux mais aussi terribles ....
En tout cas bsseha ou raha !!! et MERCI de partager ces moments là avec nous ...
t'as bien choisit l'endroit....passes de bonnes vacances ou bssa7tek :)
...merci de partager...c comme si j'y étais
bein voilà...et je me dis mais pq elle répond pas à mes e-mails?!!! ewa a lalla bssaha w raha, marrakech est ma ville préférée, cité magique....
Passe du bon temps et @+
bonne vacance
Je savoure aussi, ce texte d'abord
C'est tout simplement SA-VOU-REUX.
Aujourd'hui je suis totalement convaincu : pour vraiment aimer Mazrrakech, il faut être amoureux...à Marrakech.
ML...qui n'a rien dit
سلام
بالصحة
veinarde... qu'est-ce que je donnerais pas pour être à marrakech moi... :-(
Oh que c'est beau!!
Vivre à Marrakech et mourir...
Tu me manques...
bon repos et surtout profites bien
Coucou Houdhoud
Je voulais te dire que ces la9atate me manquent a fond (errer ds les ruelles des villes marocaines et regarder les gens..) wa9ila c est l effet de ghourba.... et binatna c oci tanjia qui me manque troooooooooop f jame3 lefna.. bssa7a w rra7a
"plus tard devant la feuille blanche..." Je trouve que tu exprimes trés bien ce prolongement du merveilleux par les mots, et en même temps la difficulté d'écrire. Les meilleurs poèmes sont ceux qui parlent du regard plutôt que de la chose. Marrakech est d'un seul coup très présente, grâce à toi !
et moi j'ouvre les yeux en cherchant Marrakech!
Mais non, il y a seulement cette neige a perte de vue...
Enregistrer un commentaire