mercredi, août 31, 2005

Zwina...elle!

Halilouyaaa !!!

Elle m’a rendue visite…lallat zwinat ! Et tenez vous bien les garçons, elle est belle, intelligente et sympathique…elle est exquise !

On a même pris une photo ensembles. Admirez…



PS1 : J’ai son téléphone, pour les aficionados…
PS2 : Vous pouvez toujours rêver ! :)

lundi, août 29, 2005

Dis moi ce que tu lis…et ce que tu bois !

Les algériens lisent…

…sur l’Algérie mais aussi sur le Maroc.
Hassan II est un héros de roman très prisé !


Les algériens boivent…

Des spirituels dans les restos tout comme chez nous…
Du jus d’orange au petit déjeuner tout comme chez nous…
…Et Hamoud Boualem!!

Dans une bouteille de verre en manque de design, coule ce breuvage qui rappelle la Cigogne de mon enfance…sucré, léger mais qu’il faut boire vite pour récupérer la consigne… eh oui ça existe encore chez les voisins !



PS : Il aurait du l’appeler Hamoud au lieu de Zakaria, au moins le premier a sa boisson officielle !

jeudi, août 25, 2005

Un Maroc amnésique...


En lisant Abbas El Fassi doit démissionner chez Larbi, je n’ai trouvé de mots dignes d’une réponse à cette hargne et ce grand malaise que nous partageons, nous autres marocains, qu’un post sur ma dernière lecture.

« Maroc : amnésie internationale » de Liliane DAYOT est un livre illustré de photos d’enfants marocains, de femmes marocaines, d’hommes marocains qui partagent une grande composante du Maroc moderne : la misère. Ce livre date de septembre 1999 et relate le quotidien miséreux des marocains de l’ère Hassanienne. Malgré le changement, effectif ou escompté, cette misère est encore d’actualité, la corruption est désormais un mode de vie et l’analphabétisme demeure notre legs.

Ce livre a pour vocation « d’armer contre l’oublie, pour que l’amnésie ne triomphe pas de l’avenir et ne se substitue pas à l’impunité ».

Ce post est un hommage à Abdelhakim Hachmi…et à quelques millions de marocains opprimés.

Extrait:

"Il n'y a pas de danger plus grave pour l'État que celui de soi-disant intellectuels. Il vaudrait mieux que vous soyez tous illettrés." Hassan II, message à la Nation, 30 mars 1965.

Cher roi... Cette promesse-là, tu l'as tenue ! Ici, personne ne va à l'école.

En 1998, le Maroc compte 60 % d'analphabètes (Le Monde diplomatique, novembre 1998).

mercredi, août 24, 2005

Moi, la pâtisserie et...l’étrange!

Dans mon souci de rétablir paix et fraternité entre algériens et marocains et de faire enfin sauter les frontières, j’ai décidé de rencontrer Boutef pour accélérer le processus…

Je lui ai donc donné rendez-vous dans un lieu hautement symbolique…



J’ai attendu, attendu, mais il n’est jamais venu.
En quittant les lieux, j’ai enfin compris pourquoi il ne venait pas….

lundi, août 22, 2005

De retour...



Il est de ces endroits qui vous semblent si familiers et pourtant si différents de tout ce que vous connaissiez. Ils restent ancrés dans votre mémoire tels que rien ni personne ne puisse vous les faire oublier…

Alger a été un véritable enchantement, les gens, l’accent algérois, la Casbah, les interminables petits déjeuners avec la plus jolie des kabyles suisses, la vue sur la baie d’Alger depuis le balcon le soir, la coupure d’électricité et d’eau, le onzième étage sans ascenseur, la virée à Baba ali, la Golf décapotable et les cheveux frisés à l’air, la tchitchi et les papichas , le mariage, la plage, les méduses, boulevard Didouche, les librairies, Tipasa, les crevettes grillées, l’amour que j’ai découvert à Alger et qui me remplit le cœur de bonheur…

Je suis de retour…

vendredi, août 12, 2005

Dépêche d’Alger

Arrivée à Alger. STOP
Belle la blanche. STOP

Date et Lieu :
Un quart de siècle depuis que j’ai ouvert les yeux.
Cybergate, Boulevard Mohamed V, Alger.

vendredi, août 05, 2005

Chanson d'automne - Paule Verlaine



Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure

Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.

mercredi, août 03, 2005

Ch7al n7ebha... (comme je l'aime)



Imaginez une gentille Zelidja comme moi mettant les pieds à El Bahdja après 16 ans d’absence. Je ne saurais reconnaître les lieux, mais il y aura toujours cette aura singulière de la ville qui me guidera à travers les rue de l’Casbah à la recherche de je ne sais quoi…peut être un Dikki pour vivre un petit chouiya de Khelwi tout en écoutant du Châabi et en évitant les Hittistes et les Corolla…

Je me trouverais peut être un Taxieur Mess’ghar qui m’accompagnera dans un tour pour Camérer les rues et Amourer avec les rayons du soleil…

J’espère au moins qu’on me prendra pas pour une Papicha Tchi-tchi…dont on ferait bien une Kavi en deux trois bouchées…

La blanche, comme elle me manque !

Alors vous avez deviné où je passe mes vacances cette année ?

Non ne ricanez pas !! J’y vais pour marcher dans les rues où avait déambulé Camus, Bab El Ouad, la plage, Tipasa…chercher des pêches fraîches et admirer une danseuse frénétique…un soir d’Eté.

Pour les ignares :p

Zelidja : belle fille.
Casbah : Désigne la vieille ville fortifiée ottomane.
Dikki : un lieu discret où l'on pouvait fumer un joint tranquillement.

Khelwi : nirvana à l’algéroise.
Chaâbi : style musical populaire par opposition à la musique arabo-andalouse savante. Ce style est né dans les cafés de la Casbah, autour du port.
Hittistes : vient de l'arabe hit, qui veut dire mur. D'où « hittistes », jeunes chômeurs qui passent leur journée dans la rue, adossés aux murs.
Corolla : surnom donné aux policiers qui se déplacent dans des véhicules de cette marque.
Taxieur : chauffeur de taxi.
Mess’ghar : personne sympathique.
Camérer : filmer avec une caméra.
Amourer : flirter.

Papicha, papichou : jolie fille ; joli garçon – peut avoir une connotation péjorative pour un homme
Tchi-tchi : jeunesse dorée qui fréquente les plages, les restaurants et les boîtes de nuit à la mode.

Kavi : terme péjoratif pour les nouveaux arrivants en ville. Kavi vient du français « cave » qui désigne, en argot, une personne qui se laisse facilement berner, un plouc.
El-Bahdja : « la ville blanche », nom donné à Alger par les Algérois (ça vous a pris du temps…Hein pour la reconnaître ? ;))

mardi, août 02, 2005

ماذا أقولُ له؟ - نزار قباني




ماذا أقول له لو جاء يسألني..

إن كنت أكرهه أو كنت أهواه؟

ماذا أقول : إذا راحت أصابعه

تلملم الليل عن شعري وترعاه؟

وكيف أسمح أن يدنو بمقعده؟

وأن تنام على خصري ذراعاه؟

غدا إذا جاء .. أعطيه رسائله

ونطعم النار أحلى ما كتبناه

حبيبتي! هل أنا حقا حبيبته؟

وهل أصدق بعد الهجر دعواه؟

أما انتهت من سنين قصتي معه؟

ألم تمت كخيوط الشمس ذكراه؟

أما كسرنا كؤوس الحب من زمن

فكيف نبكي على كأس كسرناه؟

رباه.. أشياؤه الصغرى تعذبني

فكيف أنجو من الأشياء رباه؟

هنا جريدته في الركن مهملة

هنا كتاب معا .. كنا قرأناه

على المقاعد بعض من سجائره

وفي الزوايا .. بقايا من بقاياه..

ما لي أحدق في المرآة .. أسألها

بأي ثوب من الأثواب ألقاه

أأدعي أنني أصبحت أكرهه؟

وكيف أكره من في الجفن سكناه؟

وكيف أهرب منه؟ إنه قدري

هل يملك النهر تغييرا لمجراه؟

أحبه .. لست أدري ما أحب به

حتى خطاياه ما عادت خطاياه

الحب في الأرض . بعض من تخلينا

لو لم نجده عليها .. لاخترعناه

ماذا أقول له لو جاء يسألني

إن كنت أهواه. إني ألف أهواه..

lundi, août 01, 2005

Une vague faite femme...



Ce matin j’ai eu une pensée particulière pour un homme que j’apprécie énormément, le peintre marocain Mohammed Melehi.

Je me suis rappelée également une personne que j’ai eu l’occasion de rencontrer et de discuter avec, plusieurs fois à Asilah…le critique d’art Jean-Pierre Van Tieghem.

Je vous ai trouvé un texte mettant en relation ces deux hommes, immensément cultivés et…sensibles.

"Ce que la femme attendait”, pourrait penser le peintre. Elles sont uniques et plurielles, absentes et silencieuses. Des vagues, dépouillées de leur écume, les accompagnant par moment. En différentes couleurs, ces vagues se déroulent dans un rythme incessant en se parlant en ondulations prolongées.

Elles ont parcouru des années-lumière au gré des vents et des courants. Inlassablement elles s’allongent sur le sable, se tracassent sur les rochers, pénètrent dans la terre.

L’idée de Mohammed Melehi serait d’abord de faire sentir plutôt que de faire comprendre. Dans ce voyage progressif dans les images, la vague s’anthropomorphise, l’onde pend corps et le de vient. Un ensemble de signes apparaît dans les couleurs vives aux puissances déflagrantes : bleu, vert, jaune, rouge, rose, orange mauve..., chacune prend possession de son territoire. La rencontre de l’une avec l’autre ne laisse aucun interstice. Elles collent à la peau. L’image entre en plénitude. Elle persiste dans les préoccupations héritées du modernisme : abstraction, couleur, interaction contextuelle et intégration du quotidien. L’oeuvre de Mohammed Melehi est une cité qui autorise une exploration critique, en continu de la réalisation et de la présentation de concepts culturels. Des points d’ancrage président à l’évolution des tableaux.(…)

Aujourd’hui, les formes géométriques et stylisées, entre croisées, modulent l’espace au point de rendre le vide tangible. Elles s’inversent dans une dialectique sans fin, portées par le langage et sa capacité d’entraîner vers l’erreur et le vrai.

L’artiste oscille entre la raison et l’éros du peint. Ce que l’on voit ne doit pas nécessairement être cru, car les rencontres arrivent toujours hors rendez.

Jean-Pierre Van Tieghem
Association internationale des critiques d’art
Assilah- Bruxelles, février 2002