Elle roulait vite, trop vite à son sens et il pensait subitement qu’il fallait tout arrêter, maintenant avant qu’il ne soit trop tard. Il avait aussi l’envie de la serrer très fort, ou plutôt qu’elle le prenne dans ses bras. Il avait peur… Il l’embrassa. Un baiser fougueux, passionné, tendre et mitigé. Il ne pensait qu’à une seule chose, l’envie. L’envie de la prendre. L’envie d’arrêter de rouler et de la prendre, là, immédiatement. Il sait qu’elle est fragile, délicate et si forte à la fois. Il la savait aussi toute envies et ça le rassurait de voir, dans ses yeux qui brillaient de larmes refoulées, et de sentir, dans ce frémissement qui la saisissait, que la jeune fille qu’il avait connue il y a tant d’années est aujourd’hui ressuscitée, elle est tout en vie… Ses yeux larmoyaient....
vendredi, décembre 28, 2007
vendredi, décembre 14, 2007
Ils voulaient devenir fous (suite)
En elle le feu s’attisait encore plus. Ses pensées se bousculaient. Cet homme à côté d’elle est le sien. Elle l’a toujours désiré, attendu, aimé...Il lui appartient en quelque sorte, mais il ne veut pas l’avouer. Elle ferait tout pour lui arracher cet aveu au risque de le perdre à jamais.Et pourtant en cet instant même ceci n’a plus grande importance. Ce soir elle voudrait plutôt lui faire partager son rêve à elle. Qu’il décide de lui appartenir ou de prendre le chemin opposé du sien cela lui importe peu. Elle veut surtout voir en ses yeux la flamme de cette même folie qui l’anime. Elle voudrait tant devenir son maitre et le mettre sur le premier perron d’une ascension vers l’infini. Elle voudrait tant ébranler ses certitudes, lui faire comprendre que l’important ce n’est pas ce qu’il a mais...
jeudi, décembre 13, 2007
Ils voulaient devenir fous
Elle soutint son regard quelques secondes l’air de demander « veux-tu me suivre ? ». Il souriait, ne disait rien. Elle démarra la voiture, sourit à son tour et accéléra. Il y avait en elle une envie brulante de lui faire partager sa folie. Le mener au bout de ses angoisses, se griser ensemble au vent de la douce liberté, de la ravageuse envie de voler. - Veux-tu me suivre ? - En enfer s’il le faut, mais je préfère encore le paradis - Arrêtes donc ces répliques toutes prêtes et répond moi. Me suivras-tu ? Sans savoir vers où pourrait nous mener mon délire ? - Ce n’était pas une réplique toute prête ma chère. Je suis sérieux. Je te suivrais, en enfer s’il le faut, mais… - Voyons, en es-tu si sûr ? N’oublie pas que je te connais depuis bien...
jeudi, novembre 29, 2007
La révolution des déments
Une envie incommensurable me prend aujourd’hui de raconter une histoire. Non pas de celles qui ont prouvé par leur déroulement et le peu de traces laissées dans mon esprit, ma mémoire et mon cœur qu’elles étaient et resteraient finalement quelconques, mais une autre…de celles qui content, qu’on imagine ou imagine vivre, de celles qu’on lègue à la prospérité (et là je m’incline respectueusement devant mon enclin à être quelque peu prétentieuse et vaniteuse et à l’assumer amplement !) Me souvient l’histoire lointaine, se situant pourtant dans un passé proche temporellement, d’une vie houleuse où j’ambitionnais de changer le monde. Oui rien que ça ! Changer le monde. Ebranler les idées ancrées dans les esprits sur les traditions, les usages, la famille, et ce qu’on peut faire chacun de notre...
dimanche, novembre 04, 2007
Un jour d'anniversaire
On est le douze Aout. J’étais née pareil jour il y a vingt sept ans, à quatre heure du matin. Je me suis réveillée à quatre heure justement aujourd’hui. Un cauchemar!Ce n’est point excès de pessimisme mais juste une réalité, c'était un banal cauchemar, comme j'ai eu l'habitude d'en avoir. J’ai passé une journée seule, ou plutôt esseulée…par moi-même coupée du monde volontairement. J’avais besoin de faire le vide, d’enlever la brume qui envahit mon esprit. J’ai enlevé le brouillard, bronzé sur la plage, mangé une sole grillée à midi et laissé intacte la deuxième, erré dans ma voiture dans les deux boulevards de la ville…et mangé une pizza le soir. J’ai pensé à mes parents, à mes amis…à tous ceux qui ont voulu me faire des vœux de bonheur et qui n’ont trouvé qu’une boite vocale. ...
jeudi, octobre 11, 2007
La princesse, ou comment régner (2)
De comment enchaîner les hommes qui avant d’êtres occupés vivaient sous leurs propres loisLorsque les hommes qu’on épouse sont accoutumés à vivre avec leurs lois et en liberté, il y a trois manières de les tenir : la première, les détruire (mais là on y gagne pas grand-chose si ce n’est l’ombre d’un mari) ; la seconde : envahir leur vie, maîtriser leurs éléments vitaux, en gros devenir l’air qu’ils respirent.Et la troisième ? La résignation !J’avais envie de dire la patience, mais un homme ne change jamais, les mauvaises habitudes demeurent, puisqu’elles ne sont que des caractéristiques innées qu’on voudrait prendre pour des secondes natures.Nous avons donc une chance sur trois de réussir. Les femmes étant futées par essence, quoique c’est plus prudent de faire croire au contraire, elles réussissent...
samedi, octobre 06, 2007
La princesse, ou comment régner (1)
A moi, la magnifique (A vous aussi les filles) Sans trop de tournures de phrases bien respectueuses et assez hypocrites pour introduire mon message, je te dis, Oh honorable moi, que je mets à ta disposition ma connaissance de l’histoire des grandes dames, notamment moi-même, pour te monter le chemin qui mène à la connaissance. Le savoir de comment régner dans ta maison, dans le cœur de ton chéri, sur son porte monnaie, dans sa famille, sur ses rêves et ses envies. Ce qui suit, s’inscrit dans ce dessein claire et ostensiblement pressant. Combien il y a de genres de ménages et comment on les acquiert Tous les ménages, tous les pouvoirs qui ont eu et ont autorité sur les hommes sont ou des républiques fondées par des femmes, ou des monarchies féminines. Il ne faut pas se leurrer !...
mardi, octobre 02, 2007
Joyeux anniversaire Marc

Mohamed Melihi Un joyeux anniversaire pour une personne qui me fait me rappeler mes meilleurs souvenirs, la sensibilité envahissante qui nous tient devant un beau tableau et cette envie de toujours aller chercher la beauté là où elle se cache. Marc, okbal myat 3am (en marocain : puissions nous fêter ton centième anniversair...
samedi, septembre 29, 2007
Bang bang!
Quémander au temps qui s’en va une seconde de gloireQuémander aux rayons du soleil une lumière d’espoir Exiger de l’autre une halte aux déboiresExiger de soi de toujours y croire Voir la vieEn noir… Enfin !Des fo...
jeudi, septembre 27, 2007
Rose rouge
Sourire à…Une, non deux rosesEt Ma vie se meut en une proseOu un poème à peine éclosDes mots et des sonsNés d’une couleurRouge vifMotsNoirsSonsNoirsEtUnDo Qui jaillit du cœur d’une guit...
dimanche, septembre 23, 2007
Une histoire quelconque
J’aurais voulu revenir dix ans en arrière et revivre encore cette sensation d’amour inconditionnel. Il est des moments dans la vie où l’émotionnel ne laisse aucune place au rationnel. Le cœur bat, des fois trop fort, et empêche toute autre résonance dans l’esprit. Ce fut mon cas. Ce fut ma vie il y a une dizaine d’année. Ce fut les plus belles années de cette vie. Je vécu mes plus belles années d’amour à aimer dans la solitude. L’objet de mon amour langoureux était un homme que j’avais rencontré par une belle soirée d’été. Ce fut comme une apparition, ou presque. Je venais à peine de fêter mes quinze printemps. J’étais rêveuse. Toujours à errer dans mes pensées, dans des rêveries où il était surtout question de rencontrer l’homme de ma vie, mon prince, mon poète, mon artiste. Cette...
samedi, septembre 22, 2007
Looking to the sky

Stars are asking why the moon is so close to me…And I’m wondering why they are so ...
jeudi, septembre 20, 2007
Hier
Hier, lointainLe temps d’une secondeJ’avais fermé les yeuxIl y avait du sableDu vent, une tempêteTu avais ouvert les brasEt là…Le bonheur inouï d’être enfinDéjà mes yeux…MouillésDes larmes de joieOu était-ce le sable ? Hier encore, j’ai fermé les yeuxLe temps d’une secondeTu étais heureuxElle était heureuseJ’étais heureuseEt les larmes coulèrentInvisiblesMais ce n’est nullement le sableC’est juste l’envie de toiLe manque de toiD’une tempête de sableDe tes bras....
dimanche, septembre 16, 2007
Pêches et meringues

Un manque de quelque choseLanguir d’absenceLa vie serait-elle morose ?Ou est-ce la renaissanceD’un corps, d’une âme, de moi femmeQui aujourd’hui s’annonce ? Il faudrait peut-être continuer à offrir des meringues… Une envie de quelque choseAu port d’AlgerSur les traces d’hierDanser au clair de la luneChanter avec le vent des dunesPêches ou meringues ? Il faudrait peut-être continuer à croquer des pêches… Une histoire d’amour ou d’amitiéDes fins tragiquesDes rires sonoresEtais-je entrain de sourire ?Ou est-ce juste l’envie de fuirAu loinEncore ? Il faudrait peut-être inventer des meringues au goût de pêc...
mardi, septembre 11, 2007
L'ombre du chien
On ne l’a jamais vu sans son chien. Deux ombres vaguant au gré du soleil, se confondant, se mirant l’une dans l’autre. Le vieux molosse avait quelque chose d’attendrissant et d’effrayant à la fois. Le vieux, lui, n’avait rien de particulier que l’air attendrissant et effrayant de son chien. Ils passaient le plus clair de leur temps dans les cimetières. Las et nonchalants, ils erraient sans but, s’asseyaient ici ou là, dormaient sous l’ombre généreuse d’un arbre ou s’adossaient, rêvassant sous le soleil brulant, à la tombe d’un inconnu. Ils assistaient à tous les enterrements. Le vieux pleurait tout son jus. Le chien aboyait tristement. Les deux ombres se confondaient. Ils ne pleuraient pas le mort, mais la parcelle de terre qu’il leur a dérobée. Le cimetière devenait de plus en plus...
mardi, septembre 04, 2007
Bonjour Amour
Une lueur de soleil qui s’éclipseUne autre te pique telle une épiceEt des aux-revoir à l’infini glissentLes adieux et l’oubli s’enlisent Bonjour amour, bonjour ma mieEt dire qu’au lever du soleil je giPleine d’amertume et le répitS’empare d’une âme qui à peine se réjouie Pleure pas petite fille, princesseTu iras par ces chemins diversesTu retrouveras la paix et l’ivresseAu détour d’une vie en détresse Une vie belle et pleine de grâceUn cœur tout en audaceEnvahissent mon âme et l’enlacentPourtant tout en moi se lasse Tristesse point il y aTendresse et désarroiMaladresse et brin de joieTout en toi régénère ce toi Les ailes brûlées me font malLes voix chagrinées emballentL’envie de danser dans un balAu...
mardi, juin 05, 2007
Au fil des mots...

Elle : Pourquoi les larmes ? Elle l’autre : Quand une âme souffre la vie, elle commence à espérer l’état originel. Voltiger, s’envoler, aller au-delà du tangible et briser les chaînes du corps. Elle s’obstine alors à faire souffrir la chaire, sa prison humaine. Le corps qui tient tellement à son habitant se bat, résiste et fini par pleurer de douleur… Elle : Que fait souffrir cette âme ? Elle l’autre : L’âme souffre lorsqu’elle commence à désirer une autre vie, car la sienne est trop étroite ou trop ingrate. Elle : Et toi ? Pourquoi souffres-tu ? Elle l’autre : Parce que mon âme ne cesse de se tourmenter, de vouloir partir ailleurs, de...
jeudi, mai 31, 2007
Des mots sans les mots et un temps qui fut...
Ce fut par une belle nuit d’été. Il était là, beau, souriant, exaltant un charme fou. Il m’avait souri tendrement et sans se poser de questions m’avait pris la main pour m’emmener dans une longue balade sur le sable à la lumière d’une lune lointaine. Il m’avait raconté sa vie et moi la mienne. On a rit. On s’est perdu dans nos rêveries et on a continué à marcher jusqu’à ce que sonna l’heure du départ. En partant, il avait déposé sur ma joue gauche un baiser. Le baiser d’adieu car jamais on ne s’est revu depuis. Je l’avais perdu dans l’immensité de la vie. J’avais fais confiance au destin et il m’avait trahi. Ce fut mon premier chagrin. Un chagrin que j’avais traduit par une passion pour l’amour et pour la vie....Il fut un temps ou le seul fait de me réveiller le matin bercée par un...
lundi, avril 30, 2007
Flip le chat de gouttières (6)
Résumé des épisodes précédents : Philippe est un chat appartement à un français, M.U. , qui vient d’arriver au port de Tanger. Le chat se perd dans le port et s’en va déambuler dans la ville où il fit la rencontre d’une bande de chats de gouttières… Il courut encore jusqu’au coucher du soleil. Epuisé, il se laissât aller à un léger somme vautré à même la chaussée. Ce fut une aubaine de ne pas se faire écraser par des talons inopinés ou des plantes de pieds géantes transportant un quelconque malotru. Il eut beaucoup de chance en ce jour qui a mal commencé, lui Philippe, chat du vénérable M. U. lui-même descendant avéré de Philippe le Bel...
vendredi, mars 23, 2007
Quand elles reparlent de voyelles...

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,Je dirai quelque jour vos naissances latentes Voyelles - Arthur Rimbaud Elle: Y a-t-il de la joie sur terre ? Elle-l’autre : Une infime beauté dans une nuit sans lune, un brin de douceur dans un ciel sans mouettes, un vers de Verlaine et une voyelle… Elle : Te souvient-il de nos extases anciennes ? Cette langoureuse balade solitaire au bord d’une mer en détresse ? Elle-l’autre : Je me remémore chaque être, chaque mot, chaque vague, toutes les voyelles… Elle : Et les ritournelles de ces chansons qui jaillissaient de nos cœurs d’enfants ? Elle-l’autre : Une oasis sans...
jeudi, mars 22, 2007
...Avant de dormir
Qu’est ce qu’il y a dans cette vie qui pourrait nous faire croire qu’elle en vaut la peine d’être vécue? Je n’ai pas de réponse, mais je sais qu’elle me devient belle à vivre quand je pense qu’à chaque moment j’ai juste envie de gouter à ce moment singulier. Allez, je n’y vais pas par quatre chemins. Carpe diem ! Ou tout simplement penser à Camus et au jus de la pêche mordue, dégustée, délectée…pendant une soirée d’été. Respirer un bon coup et se dire qu’un tableau de Saladi accroché au mur de ma chambre serait mon but pour les quelques années à venir…Ça me donne du courage et…mine de rien ça me rajeuni. Ensuite, j’aurais certainement...
vendredi, mars 09, 2007
Missing you

Yesterday I was missing little things that I couldn’t identify Today I’m officially missing y...
samedi, janvier 20, 2007
Des dérives et de l'éthique...

Comme d’habitude, mon dernier livre. J’avais envie de renouer avec mes amours d’enfance – j’étais une enfant précoce- et lire Naguib Mahfouz. J’ai choisi alors, au grès du hasard j’ose l’avouer, de lire Dérives sur le Nil que j’ai terminé avec un gout d’inachevé. C’est le premier livre de Mahfouz que je lis en français et j’avoue que je n’y ai pas trouvé autant de plaisir que jadis (oui précoce je l’ai déjà dis). Ceci dit, je l’ai lu tout de même avec beaucoup de plaisir, en me projetant avec les personnages du livre dans un monde de contradictions ou l’absurde domine la réflexion de chacun et ses aspirations dans la vie. Une tentative...
mercredi, janvier 10, 2007
L'Algérie, le terrorisme, le hashish, Omar Khayyam, Hassan Assabah...au déjeuner

Alamout En déjeunant aujourd’hui au bureau, je discutais avec une collègue algérienne du terrorisme en Algérie. Elle insistait sur le fait qu’il n’y avait plus de terrorisme tel que nos voisins algériens l’ont connu pendant dix ans, mais qu’il faudrait parler désormais de banditisme. Cette discussion m’a rappelé un livre que j’avais lu il y a quelques temps, L’explication de Y.B. J’avais envie de la taquiner en reprenant la théorie de Y.B. du fait que le terrorisme en Algérie était bien plus que ce qu’on connait du terrorisme de nos jours. C’était une manifestation de l’ère du terrorisme de la secte des Assassins d’Alamout ou des Hashashins...
dimanche, janvier 07, 2007
Le Titien

L’exposition de Titien au musée du Luxembourg (jusqu’au 21 Janvier) devrait être une excellente occasion de se rincer les yeux, comme on dit chez nous. Je suis un peu amère en le disant car, pour l’instant, moi je n’y ai pas droit. Je me contenterai peut être de ça ou alors ça, mais Titien m’échappera…en tout cas cette fois. Je me console en regardant ce tableau, « Jeune fille au miroir ». Pétrarque avait écrit un poème, parait-il (j’ai beau chercher mais en vain), décrivant le miroir comme un ennemi de l’amant. Je trouve cette comparaison pertinente, vu qu’une femme amoureuse confronte souvent son reflet dans le miroir à celui qu’elle...