mardi, septembre 16, 2008

Créer?

Elle crut pouvoir écrire un livre. Elle essaya longtemps et finit pas se résigner à la douloureuse réalité qu’elle n’était point douée pour la création littéraire. Tout ce dont elle pouvait se targuer de réussir est au mieux le plagiat. Plagier d’autres histoires qui l’ont fait rêver ou d’autres qu’elle a rêvé.

Elle se mit alors à peindre, et découvrit également avec beaucoup d’amertume qu’elle était plutôt amatrice que créatrice. Elle pouvait cependant se consoler de pouvoir déceler le beau, le regarder avec ses yeux ébahits et rêver…rêver encore de pouvoir un jour créer.

























Et puis un jour, elle se décida à dépenser une petite fortune pour acheter un appareil photo très couteux
pour sa petite bourse. Elle se dit qu’elle pouvait peut être capturer avec art les créations divines, immortaliser des instants insolites et créer à travers cette science optique ce qu’elle ne pouvait imaginer de par ses propres sens...pour peut être revivifier une braise avec un vent invisible...









Ce fut également une désillusion fort déprimante. La nature était toujours plus belle et plus spontanée que ses pauvres clichés.







Elle finit alors par s’avouer que désormais, tout ce qu’elle pouvait faire est espérer un jour trouver l’instant magique d’inspiration pour confectionner un plat unique, composé d’ingrédients rares, d’épices exotiques…et de thé de chine!









Ou peut être, avait-elle encore pensé, s'adonner à la création de mode...sans trop tomber dans le flou...ou le déchaussé.







Quand elle fini pas accépter tous ses échecs avérés, elle se résignat alors à s'abandonner à sa seule vraie vocation...rêver...

samedi, septembre 13, 2008

Elégie

















Sergiu Zancu. Du cycle Territoires

Voguer dans les ténèbres de mon âme paon-de-nuit
Telle une aile blessée, autour du feu, alanguie
Respirer l’encens brulé de mes sens inouïs
Tels des volcans qui jaillissent du fond d’un puits

Et éteindre le feu, étreindre le volcan
Et friser l’abîme, figer l’instant

Et de tout mon être, longtemps sanglant
Parodier l’injure, de l’injuste accablant

Enluminer ma vie de roses et de saveurs de fruits
Telle une belle-de-nuit qui, dans le noir, reluit
Danser sur les battements de mon cœur éconduit
Telle une tsigane qui chante des odes à la pluit

Et éveiller les roses, réveiller les gitans
Et accueillir l’onde, cueillir le présent

Et par tous ces vœux, ces rêves d’enfant
Renaitre femmes, une nouvelle et celle d’antan



vendredi, septembre 12, 2008

Les femmes à KB

Au détour d’une rue obscure, émergent les nuages de vapeurs de quelques bouches d’égout béantes. Un bruit mitigé se fait entendre. Les cris, les rires de femmes…des murmures inaudibles.

On hume à souhait des odeurs de sueurs chauffées, échauffées par l’effort physique et la chaleur ambiante. Une moiteur qui se fait présente dans chaque coin et vous donne l’impression de vous étouffer au premier abord. Elle devient ensuite clémente, dès lors que vous vous baignez dans la même ambiance…les rires, les cris, l’effort, la chaleur.

Et ces corps qui se frottent, ces bruits qui tantôt raisonnent, tantôt se transforment en susurrement, ce monde qui vous engloutit dans son plaisir propre. Un plaisir particulier, que certains abhorrent pour cette étourdissante chaleur que viennent chercher d’autres. Un plaisir partagé, solitaire, communautaire, intime…

Un plaisir (mal ?) nécessaire quand, à défaut de l’ultime laveur de culs de KB, les belles dames aux âmes damnées, n’ont d’autre choix pour se curer le corps et le cœur…que le miséreux hammam du quartier…

mardi, septembre 09, 2008

La plénitude de l’instant - Thich Nhat Hanh










Respirer et sentir l’air envahir ses poumons. Toucher ses yeux et admirer leur capacité à toucher du regard le monde les entourant. Prendre de la main droite, la gauche et s’apaiser soi-même.

Bref, embrasser le monde du regard, humer chaque effluve, frôler le sol et le sentir nous porter…vivre pleinement, consciemment le présent, l’instant.

Tels sont les enseignements de ce livre, qui prône une vie consciente, pour admirer le don de l’existence, pour se réconcilier avec le monde, les hommes, soi-même.

J’ai lu ce livre en regardant les nuages sur le lac St James à Neuilly-sur-Seine. J’ai pu apprécier chaque phrase car non seulement je la lisais, mais je m’offrais également le luxe et le plaisir de la vivre.

Un petit livre qui se lis d’une traite et qui reste captivant, relaxant, enchantant…quand on ferme ses yeux en imaginant des fleurs souriantes.

Un vrai bonheur que de s’offrir, de temps à autre, des lectures pour ne point prétendre à une culture autre que celle de son être, pour se laisser aller à des errances solitaires, ou plutôt ayant pour seul compagnon la nature et ses odeurs, la nature et ses lumières, la nature et notre être faisant enfin un.

dimanche, septembre 07, 2008

Le théorème du perroquet - Denis Guedj









"Il faut aux vérités de la science de belles histoires pour que les hommes s'y attachent. Le mythe, ici, n'est pas là pour entrer en concurrence avec le vrai, mais pour le rattacher à ce à quoi les hommes tiennent et qui les font rêver." Denis Guedj

Les mathématiques qui font souvent office de bête noir des écoliers, figurent dans ce livre, tels les éléments captivants et mystérieux d’une intrigue qui ne peut que capter l’attention et retenir le souffle du plus intransigeant des lecteurs.

Imaginez une forêt amazonienne, une magnifique bibliothèque mathématique surgissant du fin fond de la jungle et…un perroquet, et subitement commence une péripétie délicieuse à travers l’histoire des mathématiques, de Pythagore à Al Khayam, de Galois à Fermat…en visitant les lieux du savoir de ce Paris foisonnant de trésors livresques.

Une histoire de découverte, ou plutôt de redécouverte, de ces chiffres qui ont meublé nos vies sans qu’on puisse s’interroger sur leur naissance et leur déclin…

Denis Guedj, mathématicien, historien et romancier, invente un théorème fascinant dont les inconnues flottent dans le temps et les constantes ne sont autre que l’amitié, l’amour, la quête du savoir.

Un vrai délice à consommer sans modération pour enfin apprécier ces formules sinueuses et autres postulats tordus que nous avons tant appris à fuir…

mardi, septembre 02, 2008

Sur un pont londonien

Le son du violant est son murmure
La lumière de la ville est son regard
Le vent est son souffle
Est l’envie de l’étreindre

Barricadée par des chaines invisibles
Lointaine telle un soleil insaisissable
Je hume le vent, cherche la lumière
Est l’envie de le bercer

Un joli couple qui s’embrasse
Elle, les cheveux ébouriffés
Lui, le corps tendu
Est l’envie de le rejoindre

La rivière est le temps
La rive est le présent, future, passé joyeux
Le monde est une orange bleue
Est l’envie, de par lui, être

samedi, août 30, 2008

L'été qui s'en va...














L’été s’en va à grands pas, chassé par quelques brumes matinales sur les côtes atlantiques et les prémices d’une rentrée scolaire bouleversée par un ramadan qui coupe court aux bronzettes tardives de septembre.

L’été s’en est presque allé, mais demeurent les souvenirs de ces longues journées à se prélasser sous un soleil éclatant en compagnie d’une bonne cohorte d’amis bruyants ou d’une tendre et silencieuse présence d’un livre captivant.

L’été me laisse un goût de framboise et de jus de citron, des mots enchantés et le souvenir immuable de quelques rires subits ou autres réflexions profondes sur mon être et sur la vie.

L’été s’en va et je regrette déjà les livres dont je suis obligée de me séparer car ingurgités et savourés jusqu’à la dernière page.

Cet été j’ai lu ‘Le théorème du perroquet’ de Denis Guedj, ‘La plénitude de l’instant’ de Thich Nhat Hanh, ‘Les faux-fuyants’ et ‘Des bleus à l’âme’ de cette chère Sagan…rien de méchant somme toute, que du plaisir.

L’été me laisse surtout le souvenir d’une rencontre inoubliable et une multitude d’espoirs, dont regorge mon petit cœur qui bat désormais au ralentit à chaque coucher du soleil.

L'été, cet été...était aussi celui des bouquets de tournesols, les plus beaux. Le plus beau des étés.

Et les livres?

Pour la rentrée, j’en ferais mon petit commentaire, ma modeste critique personnelle qui veut surtout vous inciter à les lire. Vous êtes avertis !

mardi, août 12, 2008

Un autre jour d'anniversaire...

Il y a eu cet anniversaire…

Une sombre époque où je m’ensevelis pour me déterrer…me redécouvrir. Un jour pour tuer en moi le désarroi et la peur de l’avenir et renaitre toute en joie…toujours prête à repartir.

Le temps est cyclique…

Hier, le souvenir d’une route entamée il y a un an, sur la même musique, vers la même destination. Le cœur était lourd certes. Aujourd’hui il virevolte autour des plaisirs de la vie en la dégustant…goutte à goutte…coûte que coûte.

La famille, les amis furent absents il y a un an…ils étaient là aujourd’hui, tous ou presque.

Il se fait aussi que mon téléphone a sonné, que mes chers ont pu me retrouver et que, désormais, je ne suis plus l’éternelle absente.

Et puis il y a eu ces roses rouge-sang, amour et passion…

Ai-je suffisamment remercié la vie ? L’amour et l’amitié ?

jeudi, juin 12, 2008

Que Sera, Sera...

Aux sons rustiques de ma vieille radio je me repose et écris…

Je disais à une amie qui se reconnaitra (Oui, je te considère comme une amie, même si tu fais partie du peuple ;)) que j’aime à écrire ma souffrance pour noyer les maux dans les mots et à vivre mon bonheur pour ne rater aucun moment de grâce…

Ceci est une dérogation à la règle.

Une journée qui peut sembler banale mais qui a tant de sens pour moi. Elle avait commencé par un petit déjeuner préparé avec beaucoup d’amour pour un être cher...Mon père qui est venu chez moi pour la première fois en trois ans…

Mes éclats de rire, 'bonjour la miss', 'salut monsieur' et autres 'oohh j’aime ce que tu porte aujourd’hui' ont fusé dans tous les sens…j’ai comme qui dirait volé entre les trois étages du bureau, saluant les uns, offrant aux autres mon meilleur sourire, racontant des blagues…des rires aux éclats…

Just like spreading love and happiness…

Un café avec une fille que j’admire et une rencontre avec une artiste pour clore la journée à Casablanca.

Une histoire d’amour qui dura une demi heure sur l’autoroute…son sourire était magnifique et ses jeux à la « clignote à droite je clignote à gauche » des plus drôles.

Ont s’est quitté avec des feux de détresse…

Piquer une tête dans une piscine vide, chauffée à souhait par le soleil qui a duré une heure de plus ( !?)…douche tiède et ma radio qui chante :

Que Sera, Sera,
Whatever will be, will be
The future's not ours, to see
Que Sera, Sera
What will be, will be.

La vita è bella…aurait-il dit en javanais !

Des mots d'amour

Ce qu’il est beau cet homme aux cheveux grisonnant !

J’ai envie de nouer, sans introduction aucune, mes bras autour de son cou et lui souffler des mots d’amour à l’oreille droite.

J’irais ensuite, lui prenant la main, déambuler sur la plage un mercredi soir au clair de lune en dégustant un sorbet de fruits. Il enlèvera ses chaussures et je serais en admiration devant ses chaussettes noires, ensuite devant l’orteil du pied droit et enfin je le regarderais dans les yeux avec mon plus joli sourire en lui disant qu’il est beau.

Il me gratifiera d’un sourire surpris, il était temps d’ailleurs, et me posera la question…pourquoi ?

Je lui dirais alors qu’il y a en lui un charme fou qui m’attire et m’ensorcelle, que ses yeux sont d’une bonté magique et que ses mains d’une délicatesse inouïe. Je lui dirais aussi que ses longs doigts ressemblent à ceux d’un pianiste et que me faire une enfant serait magnifique car elle serait son portrait craché.

Et pour clore la question, ou la réponse, je lui montrerais que ses lèvres pulpeuses et captivantes n’attendaient que les miennes pour se ressourcer et devenir encore plus belles.

Il sera alors encore plus surpris, me regarderait avec ses yeux noisette-gris, la bouche béante à souhait et garderait le silence quelques bonnes quinzaine de secondes avant de me demander à nouveau…pourquoi ?

Je répondrais alors que mon corps a des élans que nul ne peut contrôler si ce n’est mon cœur et celui-ci lui est déjà tout dévoué. Je lui dirais aussi que l’aimant qu’est le parfum de son corps embaume l’air que je respire et m’empêche de m’oxygéner les veines…nul raison ne peut alors subsister.

Et pour clore cette nouvelle réponse je lui mordrais le lobe de l’oreille gauche et lui soufflerais des mots d’amour…

Il sera surpris davantage…pour mon grand plaisir !

 
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