jeudi, septembre 20, 2007

Hier

Hier, lointain
Le temps d’une seconde
J’avais fermé les yeux
Il y avait du sable

Du vent, une tempête

Tu avais ouvert les bras

Et là…

Le bonheur inouï d’être enfin

Déjà mes yeux…

Mouillés

Des larmes de joie

Ou était-ce le sable ?

Hier encore, j’ai fermé les yeux
Le temps d’une seconde
Tu étais heureux
Elle était heureuse
J’étais heureuse
Et les larmes coulèrent
Invisibles
Mais ce n’est nullement le sable
C’est juste l’envie de toi
Le manque de toi
D’une tempête de sable
De tes bras.

dimanche, septembre 16, 2007

Pêches et meringues




















Un manque de quelque chose
Languir d’absence
La vie serait-elle morose ?
Ou est-ce la renaissance
D’un corps, d’une âme, de moi femme
Qui aujourd’hui s’annonce ?

Il faudrait peut-être continuer à offrir des meringues…

Une envie de quelque chose
Au port d’Alger
Sur les traces d’hier
Danser au clair de la lune
Chanter avec le vent des dunes
Pêches ou meringues ?

Il faudrait peut-être continuer à croquer des pêches…

Une histoire d’amour ou d’amitié
Des fins tragiques
Des rires sonores
Etais-je entrain de sourire ?
Ou est-ce juste l’envie de fuir
Au loin
Encore ?

Il faudrait peut-être inventer des meringues au goût de pêche…

mardi, septembre 11, 2007

L'ombre du chien

On ne l’a jamais vu sans son chien.

Deux ombres vaguant au gré du soleil, se confondant, se mirant l’une dans l’autre.

Le vieux molosse avait quelque chose d’attendrissant et d’effrayant à la fois. Le vieux, lui, n’avait rien de particulier que l’air attendrissant et effrayant de son chien.

Ils passaient le plus clair de leur temps dans les cimetières. Las et nonchalants, ils erraient sans but, s’asseyaient ici ou là, dormaient sous l’ombre généreuse d’un arbre ou s’adossaient, rêvassant sous le soleil brulant, à la tombe d’un inconnu.

Ils assistaient à tous les enterrements. Le vieux pleurait tout son jus. Le chien aboyait tristement. Les deux ombres se confondaient. Ils ne pleuraient pas le mort, mais la parcelle de terre qu’il leur a dérobée. Le cimetière devenait de plus en plus étroit, de plus en plus peuplé de morts inconnus.

On ne les a jamais vus après la tombée de la nuit. Les ombres de la vie s’éclipsaient et les leurs s’évanouissaient dans les couleurs mitigées du soleil couchant.

Un jour ils s’adossèrent hasardeusement à la tombe d’une jeune fille morte dans son sommeil. Ils ne quittèrent jamais plus cette tombe.

La tombe, la morte, le vieux et son chien étaient protégés par l’ombre délicieuse d’un grand arbre solitaire. Des fleurs sauvages avaient poussé tout autour et une odeur de musc embaumait l’air.

Les saisons se succédaient, mais l’arbre ne perdait pas ses feuilles, ni les fleurs leurs odeurs.

Ils fussent pendant de longues années la curiosité de la ville. Les gens spéculaient et jasaient sur leur étrange relation, leurs ombres indissociables et leur attachement infaillible à la tombe de la jeune fille. Ils finirent par les oublier.

On les avait perdus de vue pendant de longs mois, quand enfin le vieux apparu seul vaguant dans les rues aux heures désertes de l’après-midi.

On apprit que le chien avait périt. L’ombre du vieux avait disparu mais celle du chien continuait à le suivre.

Sur la tombe de la jeune fille on pouvait distinguer l’ombre généreuse du grand arbre mêlée à une forme humaine.

mardi, septembre 04, 2007

Bonjour Amour

Une lueur de soleil qui s’éclipse
Une autre te pique telle une épice

Et des aux-revoir à l’infini glissent

Les adieux et l’oubli s’enlisent

Bonjour amour, bonjour ma mie
Et dire qu’au lever du soleil je gi
Pleine d’amertume et le répit
S’empare d’une âme qui à peine se réjouie

Pleure pas petite fille, princesse
Tu iras par ces chemins diverses
Tu retrouveras la paix et l’ivresse
Au détour d’une vie en détresse

Une vie belle et pleine de grâce
Un cœur tout en audace
Envahissent mon âme et l’enlacent
Pourtant tout en moi se lasse

Tristesse point il y a
Tendresse et désarroi
Maladresse et brin de joie
Tout en toi régénère ce toi

Les ailes brûlées me font mal
Les voix chagrinées emballent
L’envie de danser dans un bal
Au bras d’un rêve qui me trimballe

mardi, juin 05, 2007

Au fil des mots...




















Elle : Pourquoi les larmes ?

Elle l’autre : Quand une âme souffre la vie, elle commence à espérer l’état originel. Voltiger, s’envoler, aller au-delà du tangible et briser les chaînes du corps. Elle s’obstine alors à faire souffrir la chaire, sa prison humaine. Le corps qui tient tellement à son habitant se bat, résiste et fini par pleurer de douleur…

Elle : Que fait souffrir cette âme ?

Elle l’autre : L’âme souffre lorsqu’elle commence à désirer une autre vie, car la sienne est trop étroite ou trop ingrate.

Elle : Et toi ? Pourquoi souffres-tu ?

Elle l’autre : Parce que mon âme ne cesse de se tourmenter, de vouloir partir ailleurs, de rêver l’autre vie qu’elle avait jadis esquissée.

Elle : Parle moi de cette vie.

Elle l’autres : Elle se résume en un cœur libre et un esprit léger et des histoires…

Elle : Mais encore ?

Elle l’autre : Imagine une femme, la quarantaine, entourée d’enfants, racontant des contes et distribuant des douceurs.

Elle : La belle image !

Elle l’autre : Imagine encore cette même femme qui devient soudain muette. Les enfants qui attendent les histoires, et le silence…

Elle : …

Elle l’autre : Tu perds tes mots. Tu te fais trahir par un moment d’inattention et tout est fini. Tu recouvre les mots et l’envie de voir, écouter et raconter, et là tu retrouve la joie rejaillir dans les regards des enfants.

Elle : Je suis confuse. Comment faire pour retrouver ce mot, la vie ?

Elle l’autre : La désirer et n’en accepter aucune autre !

jeudi, mai 31, 2007

Des mots sans les mots et un temps qui fut...

Ce fut par une belle nuit d’été.

Il était là, beau, souriant, exaltant un charme fou. Il m’avait souri tendrement et sans se poser de questions m’avait pris la main pour m’emmener dans une longue balade sur le sable à la lumière d’une lune lointaine.

Il m’avait raconté sa vie et moi la mienne. On a rit. On s’est perdu dans nos rêveries et on a continué à marcher jusqu’à ce que sonna l’heure du départ.

En partant, il avait déposé sur ma joue gauche un baiser. Le baiser d’adieu car jamais on ne s’est revu depuis.

Je l’avais perdu dans l’immensité de la vie. J’avais fais confiance au destin et il m’avait trahi. Ce fut mon premier chagrin.

Un chagrin que j’avais traduit par une passion pour l’amour et pour la vie.

...

Il fut un temps ou le seul fait de me réveiller le matin bercée par un premier rayon de soleil suffisait à mon bonheur.

Aujourd’hui on dirait que les rayons me boudent ou qu’entre eux et moi il y a un mur épais et sombre qui me prive de chaleur et de lumière.

lundi, avril 30, 2007

Flip le chat de gouttières (6)


Résumé des épisodes précédents : Philippe est un chat appartement à un français, M.U. , qui vient d’arriver au port de Tanger. Le chat se perd dans le port et s’en va déambuler dans la ville où il fit la rencontre d’une bande de chats de gouttières…




Il courut encore jusqu’au coucher du soleil.

Epuisé, il se laissât aller à un léger somme vautré à même la chaussée. Ce fut une aubaine de ne pas se faire écraser par des talons inopinés ou des plantes de pieds géantes transportant un quelconque malotru.

Il eut beaucoup de chance en ce jour qui a mal commencé, lui Philippe, chat du vénérable M. U. lui-même descendant avéré de Philippe le Bel roi de France.

Au réveil, Philippe se retrouva entouré de la même cohorte de chats miteux qu’il avait rencontrés quelques temps auparavant.

Ils étaient tous là à l’épier bizarrement en papotant.

- N’est-il pas un peu bizarre ce Flip ? Regarde-le un peu, il est propre !

- Tu ne vas tout de même pas penser qu’il s’appellerait vraiment Philippe et qu’il vive dans les riches hauteurs de la ville.

- Pourquoi pas ? En tout cas ce morveux est un étranger au quartier.

- Arrêtez vos bêtises les gars, il a l’air en tout cas éreinté et surtout affamé. Tu n’aurais pas caché un squelette de poisson dans les parages Momo ?

Philippe ouvrit soudain grand les yeux quand il entendit le mot poisson et se mit sur quatre pattes tout excité.

La bande éclatât de rire et on lui servi rapidement, atterrissant d’on ne sait ou, une sardine à peine entamée.

Rassasié, Philippe raconta dans un flux incohérent son histoire, pour le moins insolite, à la bande curieuse de ces bougnouls de félins.

Il fut tout de même satisfait de pouvoir enfin les impressionner, car leurs yeux écarquillés à la seule évocation du château de M. U, des délicieux mets qu’on lui proposait, lui le chat maigrichon et malfamé, de sa nacelle douillette, des milles soins qu’on lui procurait, mettaient le pauvre Philippe sur un piédestal que seule pouvait ramener à sa véritable dimension la chaleur ambiante et les odeurs nauséabondes qui embaumaient l’air de ce souk malpropre.

- Tu ne serais pas un peu entrain de nous bluffer avec des histoires inventées de toute pièce?

- Je pense plutôt que le pauvre…hein ? Comment déjà que tu te nommes ? Philippe ? Ha ha ha…Flip, oui c’est ça Flip…eh ben, je pense que tu as perdu la tête mon pauvre. Tu as probablement trainé plus qu’il n’en faut aujourd’hui sous le soleil du port à chercher un reste de poisson…

- Mais non ! Je vous promets que je raconte la vérité. Je ne connais pas cette ville, ni ce souk, ni ai jamais mangé un reste de poisson par ailleurs.

Un chat resté à l’écart s’introduisit soudain dans le cercle et annonça d’un ton majestueux que les autres écoutèrent solennellement.

- Je pense qu’il dit vrai ! N’avez-vous pas remarqué son collier en or ? Bande d’ignares ! Avez-vous déjà vu un chat de gouttières comme nous autres se parer de tel objet précieux ? Cessez donc cette discussion stérile et suivez-moi au jardin public. Nous allons organier une session extraordinaire du conseil des chats. Avertissez les autres !

- Mais chef, dites nous au moins pourquoi cette réunion.

- Il nous faut décider urgemment du sort de cet étranger. Nous avons le choix de l’adopter parmi nous ou d’organiser une opération kamikaze pour le renvoyer sur un bateau en direction de son pays. Nous ne pouvons le laisser périr sur notre sol, et c’est ce qu’il adviendra certainement de lui si nous l’abandonnons à son sort.

Philippe n’en croyait pas ses oreilles. Mais ils sont fous ces chats barbares ! Un conseil des chats ? Même dans sa France démocratique il n’avait entendu de telles balivernes…

vendredi, mars 23, 2007

Quand elles reparlent de voyelles...



















A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes

Voyelles - Arthur Rimbaud

Elle: Y a-t-il de la joie sur terre ?

Elle-l’autre : Une infime beauté dans une nuit sans lune, un brin de douceur dans un ciel sans mouettes, un vers de Verlaine et une voyelle…

Elle : Te souvient-il de nos extases anciennes ? Cette langoureuse balade solitaire au bord d’une mer en détresse ?

Elle-l’autre : Je me remémore chaque être, chaque mot, chaque vague, toutes les voyelles…

Elle : Et les ritournelles de ces chansons qui jaillissaient de nos cœurs d’enfants ?

Elle-l’autre : Une oasis sans fin, sans limite…une Utopie !

Elle : Parles-tu d’Amour ou d’Amitié? Car moi c’est de rythmes que j’ai envie…

Elle-l’autre : Je pense à L’Ame esseulée que tu trimballe, à cet Esprit fleuri gouvernant un cœur sans attache, à l’Immortalité d’un sourire d’antan, à l’Union qui fût et à toutes les Odeurs qui s’enlisent dans les pores de ta peau.

Elle : Tu m’attriste et m’enivre…

Elle-l’autre : Viendra le jour où mes mots ne seront pour toi que voyelles et ailes…


jeudi, mars 22, 2007

...Avant de dormir













Qu’est ce qu’il y a dans cette vie qui pourrait nous faire croire qu’elle en vaut la peine d’être vécue?

Je n’ai pas de réponse, mais je sais qu’elle me devient belle à vivre quand je pense qu’à chaque moment j’ai juste envie de gouter à ce moment singulier.

Allez, je n’y vais pas par quatre chemins. Carpe diem ! Ou tout simplement penser à Camus et au jus de la pêche mordue, dégustée, délectée…pendant une soirée d’été.

Respirer un bon coup et se dire qu’un tableau de Saladi accroché au mur de ma chambre serait mon but pour les quelques années à venir…Ça me donne du courage et…mine de rien ça me rajeuni.

Ensuite, j’aurais certainement envie de voir le Népal et d’écrire un poème composé d’un seul vers…juste pour m’amuser.

Le soir venant, j’irai dormir sans me laver les dents après avoir mangé un, deux ou même trois morceaux de chocolat sans regrets et sans me soucier des quelques grammes en plus.

Attendez, c’est de mon future que je parle !

J’ai failli à la règle.

Maintenant, ce qui me donne envie de vivre c’est tout simplement mes lourdes paupières qui commencent à engloutir derrière un doucereux nuage les derniers mots…

Aye! Un petit regret tout de même...j'aurais voulu aller écouter Abdou Chrif, mais j'étais pas très sûre de pouvoir vraiment écouter...

vendredi, mars 09, 2007

Missing you








Yesterday I was missing little things that I couldn’t identify
Today I’m officially missing you…

 
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