lundi, septembre 04, 2006

L'asile, le mien...











L’asile est une nouvelle fiction que j’entame sur un nouveau blog. Ce n’est pas le Hammam. C’est complètement différent (désolée pour les nostalgiques ;)).

Je garde ce petit projet au chaud depuis plusieurs mois. J’avais tenté des publications plus ou moins assidues ici mais emportée par le quotidien et la vie, le travail et la vie, les soucis de la vie…j’ai fini par le mettre aux oubliettes, jusqu’au jour où j’ai retrouvé cette envie incommensurable de continuer à l’écrire. J’ai tout simplement oublié les infos du compte de l’ancien blog !!

Maintenant « l’asile, le mien… » reprend (recommence) ici…et n’attend plus que vos critiques.

Meringues








- Allo ! Tu dors ?
- Non, je prépare des meringues.
- Tu reçois ?
- Pour mon plaisir propre.
- Rien que ça ?
- C’est bon, c’est sucré, ça me pousse à me poser la question ‘pourquoi des meringues ?’ !
- Tu as trouvé la réponse ?
- Non, sinon je ne serais pas encore entrain d’en faire.
- Tu pense pouvoir un jour trouver la réponse ?
- Je n’en sais rien…je sais seulement que j’ai besoin de continuer à en préparer.
- J’ai compris, c’est un peu comme la vie…
- Peut-être…

mercredi, août 30, 2006

Najib Mahfouz n'est plus...








Il n’est plus de ce monde mais restera toujours dans le cœur de ceux qui l’ont lu, qui l’ont aimé…

Le fils des deux civilisations pharaonique et islamique, venu de ce tiers monde arabe méprisé à bien des égards, avait été le premier et l’unique écrivain de langue arabe a obtenir un prix Nobel de littérature et s’est éteint aujourd’hui à l’âge de 94 ans.

Ce matin en apprenant la triste nouvelle à la radio, je me suis remémorée mes jeunes années, quand je découvrit l’auteur et fut marquée à jamais par sa célèbre trilogie "L'impasse des deux palais", "Le Palais du désir" et "Le Jardin du passé". J’ai l’impression que ça fait des siècles depuis ces douces après-midi où je flânais dans les ruelles du Caire par une chaleur ardente, pour suivre les héros de Mahfouz sur les chemins d’une vie tortueuse.

Dans mes souvenirs, dans mon cœur, dans cette avidité que j’ai aujourd’hui à vouloir lire des histoires et en raconter, Najib Mahfouz garde et gardera pour toujours une place privilégiée...

mardi, août 22, 2006

The Color Purple



Dear God,

Thank you for putting such a wonderful book on my way.
The purple is, from now on, my favorite color.

Amen,


J’ai eu un plaisir énorme à lire ‘The color purple’.

En cette étouffante chaleur du mois d’Août, ce livre est un véritable ‘air revivifiant’, comme dirait ma cousine Maya.

Je ne voulais pas le finir tellement je m’y suis sentie en bonne compagnie, des personnages et des situations qui me trimbalaient de l’émotion la plus profonde à une hilarité ravageuse.

J’avais vu le film dans une vie antérieure sans vraiment m’en souvenir. C’est absurde mais j’ai tout de même une explication ; j’ai dû être trop jeune à l’époque, ou trop ingrate, pour n’avoir été ostensiblement sensible à une histoire aussi attachante.

L’âge (je compte désormais à mon actif 26 étés passés sous un soleil torride mais assez clément) et la sagesse (maintenant que j’ai les quatre dents en question…intactes et en bonne santé) aidant, j’y suis enfin arrivé, à sentir les choses simple de la vie…à ressusciter de ma mémoire chamboulée cette Whoopi Goldberg si touchante et cette autre Oprah déjà imposante.

Au bout d’un long périple sur les fleuves russes de mon amour de Feodor qui m’ont transporté de St. Pétersbourg jusqu’à Macondo, le village de la création de ce dieu vivant Marquez, je suis tombée cet été dans les filets d’une Alice Walker qui fait raconter à Celie dans une piètre langue anglaise (une torture plaisante que de lire les lettres de Celie…mais non je ne suis pas sadique !) une histoire tellement banale et vraie qu’elle en devient débordante d’humanisme.

La couleur pourpre est un véritable régal. Il faut juste se rappeler combien c’est beau d’être naïf, pour le savourer entièrement et rire de ce rire sonore d’une fillette aux longs cheveux tressés…


PS : Kam, je suis amoureuse de la St. Pétersbourg russe et non de cet autre ersatz américain de St-Petersburgh…
Dis, un tour sur la Volga ? :)

vendredi, août 04, 2006

Les noms de Eve











Houses in Lebanese villages by Joseph Matar


Eve est une bloggueuse libanaise dont le talent et la délicatesse ne cessent de me fasciner.

J’ai choisi de traduire son dernier texte ‘Assamina’ (nos noms) et de le poster sur mon blog, car il regorge de beauté et de sensibilité. Une beauté qui n’a d’égale que celle des villages libanais….

---------------------------------

Assamina

Tu sais ce qui me dérange aussi ? c'est comment ils prononcent nos noms avec leurs accents occidentaux. Ton village et le mien, tous ces endroits où mon père nous emmenait nous balader. Comme ça, à tout va go, comme un étranger qui t'informe que ton amour ancien s'est marié ou est mort ou s'est suicidé, sans qu'il se rende compte de cette douleur que tu as dans les yeux.

Cela m'énerve comme les mots sont déformés dans leurs bouches…comme ils essayent de prononcer ces mots mais sans grande réussite…et comme ils lisent…ils n'essayent même pas de demander ce que signifie tel ou tel nom.

A de pareils moments, je ne pense plus qu'à prendre la télécommande, la leur jeter à la figure : « son nom est '3aita ach cha3b’, ‘3aita ach cha3b' nom de Dieu ! ou 'Majdel Selm', ou ' Maroune errass, ou '3ein ebel'… » D'accord, n'en dis rien. Je sais que c'est difficile de porter un regard comme le notre propre sur nos lettres, nos noms, notre langue…tout en nous ! Mais moi je suis amoureuse de la dureté même de notre alphabet et ta voix rauque quand tu prononce du fin fond du cœur : « 3aytaroun » !

Mais attends, tu ne vois pas comment ils parlent du fleuve 'allitani' ? Comme si on n'avait pas l'habitude d'y aller avec notre bande d’amis, étendre nos serviettes colorées, jouer aux cartes, et toi me porter, m'immerger dans l'eau !

Comme si jamais il y a eu d'enfants qui jouaient sous ses arbres. Comme si jamais plus il n'y aurait encore plein d'enfants qui joueraient sous ses arbres…

Tu entends comme ils parlent de 'lkhiam' ? Comme si jamais je n'y avais passé de vacances, ou q'un des enfants des voisins y avait l'habitude de se moquer de moi ! Comme si elles n'avaient jamais porté en elles ces voix qui hurlaient la nuit de souffrance, torturées dans leurs geôles ! Comme si jamais on ne leur a chanté, à chaque fois qu'on a demandé à celui 'qui part vers mon pays " اللّي رايح صوب بلادي" de transmettre nos salutations.

Et là, maintenant, quand ils disent 'Baalbak', ont-ils la moindre connaissance de son histoire, de ses histoires ? Savent-ils que ses rochers sont plus vieux que tous leurs pays réunis ?

Tu sais ? Finalement, après tout ce qui s'est passé, pour une fois le monde entier entend parler de nos noms…des noms que nous-même ignorions. Il faut que tu voies comment ils prononçaient 'deir 3amess’ il y a quelques instants, ou 'deb3al' ou 'rachkananay'. Ils le faisaient comme celui qui attend qu'on vienne le secourir d'un effrayant ogre.

Soit ! On est ainsi, il ne se souviennent de nous qu'ainsi. Ils ne nous connaissent que tels : des experts de misères et de guerres. Ils ne savent pas qu'autant on a expérimenté la tristesse, autant on a appris à rire…même si souvent on rit de nous même.

Tu sais à quoi je pense aussi ? Je voudrais embrasser cette grand-mère et ce grand-père qu'ils filment avec leurs caméras, qui leur disent, avec leurs accents du sud « Monsieur, je ne vais pas m'enfuir d'ici ! »…même s'ils traduisent bien ces mots, penses-tu qu'ils comprennent réellement ce que veux dire « Jamais nous ne laisserons notre maison seule la nuit, dans le noir ! » ?

Toute cette dévastation...et nos noms, à leurs yeux, ne sont pas plus qu'un journal télé.

mercredi, août 02, 2006

Tyr…jeune tu as résisté, six fois millénaire tu résisteras













"Tyr, où, selon la légende, fut découverte la pourpre, fut la grande cité phénicienne maîtresse des mers, fondatrice de comptoirs prospères comme Cadix et Carthage. Son rôle historique déclina à la fin des croisades. Elle conserve d'importants vestiges archéologiques, principalement de l'époque romaine. " (source : www.unesco.org)

Inscrite au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1984, Tyr (Sour) est aujourd’hui bombardée par la machine de guerre sioniste sans relâche. Une hégémonie faisant fi de toutes les lois humaines et divines.

Mais Tyr résistera, comme elle a résisté au siège des Babyloniens treize ans durant, elle résistera aux crimes de cette poignée de scélérats israéliens…

Culture Liban











Ils veulent le tuer, le détruire...
Ils pourraient essayer indéfiniment.
Le Liban survivra !

Ce blog se consacrera les jours qui suivent au Liban. Edward Said disait qu’on ne peut échapper à la politique. Soit ! Il serait question de Liban, le Liban dans toutes ses « cultures » !

Nos cœurs sont sur le front et ce qui reste de nous…a honte !

mardi, août 01, 2006

Dit-il en Javanais


"On a tous besoin à un moment ou un autre d'être seul avec soi et rester juste tranquille, juste à réfléchir, juste à contempler les choses qui nous entourent, les apprécier, les détester, les aimer ou tout simplement les ignorer..."

jeudi, juillet 20, 2006

Le rocher de Tanios - Amin Maalouf

Par les temps qui courent, par cette déflagration de haine, d’injustice et d’hégémonie sioniste, je voulais apporter une contribution à la considération de la lutte libanaise, cette lutte de la dignité et de la gloire.

Je le fais avec mes mots, avec mes très modestes moyens, avec ces pensées profondes d’admiration pour ce peuple tenace et digne dont le pays croule aujourd’hui sous les bombes.

Je le fais en pensant à un livre, en vous parlant d’un livre. Le livre d’un libanais, un des plus connus, Amin Maalouf, qui n’est plus à présenter par ailleurs.

Dans ‘Le rocher de Tanios’, Amin Maalouf aborde les thèmes qui ont le plus influencé son être et le plus caractérisé sont œuvre. Le Liban profond, celui des dissemblances et des ressemblances, celui de la quête acharnée de liberté, de la recherche de son identité propre dans un pays où religions et langues diverses se côtoient et s’influencent mutuellement, où le citoyen lambda est le produit à la fois pur et métisse de divers systèmes de valeurs, d’une multitude de cultures. Ce Liban tellement beau par ces contradictions…

Puis vint l’exil, celui de Tanios ou de Maalouf, on ne saurait dire. L’exil qui reste la seule issue de celui qui cherche son identité dans le tumulte des disparités, ou cet autre qui fuit un destin tragique. L’exil, tel qu’en parle Maalouf : « " A quoi bon ? Ce n'est pas ainsi qu'on prend la décision de partir. On n'évalue pas, on n'aligne pas inconvénients et avantages. D'un instant à l'autre on bascule. Vers une autre vie, vers une autre mort, gloire ou oubli. Qui dira jamais à la suite de quel regard, de quel parole, de quel ricanement, un homme se découvre souvent étranger au milieu des siens ? Pour que naisse en lui cette urgence de s'éloigner, ou de disparaître ". »

Le rocher de Tanios, relate l’histoire de Tanios, l’enfant illégitime de la très belle Lamia et du Cheikh de Kaferyabda, un village libanais chrétien. Une épopée qui le porte des montagnes libanaises jusqu’à Chypre et qui lui fait lire le texte de la déposition de l’émir des montagnes, celui-là même qui aurait exécuté son père après que ce dernier ait assassiné le patriarche.

Ce livre est un essaim d’événements qui se suivent dans une logique toujours surprenante, une profondeur des sentiments, des sensations et des émotions, et surtout un Amin Maalouf qui fait avouer aux mythes l’histoire du réel…


PS : Merci à Fadwa et Wail de m’avoir offert ‘The rock of Tanios’ et tous mes vœux de bonheur à vous deux.

mercredi, juillet 19, 2006

Ouvert 24/24h 7/7j (ou presque...)

Petits et moins vieux, oubliez les pétitions, les réclamations et les supplications !

Vous avez gagné, je rouvre mon blog, quoique je n’ais pu atteindre les 200 commentaires qui me prient de revenir et les 32 mails de mes funs qui menacent de quitter à jamais ce monde baroudeur et récalcitrant des blogs…

Je reviens après m’être essayée à écrire ailleurs (en cachette… :s). Je voulais retrouver l’inspiration que j’ai perdue sur ce blog…

Ce pauvre petit chou de blog auquel j’ai infligé les plus tristes poèmes (sachant que faire rire est plus difficile que faire pleurer, j’avoue que je m’en veux énormément pour ce choix de la facilité). Tenez, il y a Larbi qui vient de poster un commentaire et que je lis comme une réponse à ce que je viens d’écrire… Sacré Larbi !

Donc, je disais que mon blog (celui-ci et non pas cet autre ou encore celui-là) a terminé de prendre son grand congé et que la boutique ouvre ses portes, ses fenêtres et ses ailes…pour s’envoler dans un air de pure fraîcheur.

PS: Pour les inconditionnels de moi-même (15 commentaires tout de même de supporters... ça donne la grosse tête ;)) je blog également sur maroc-it.
 
Design by Free WordPress Themes | Bloggerized by Lasantha - Premium Blogger Themes | Hot Sonakshi Sinha, Car Price in India