Comme d’habitude, mon dernier livre.
J’avais envie de renouer avec mes amours d’enfance – j’étais une enfant précoce- et lire Naguib Mahfouz. J’ai choisi alors, au grès du hasard j’ose l’avouer, de lire Dérives sur le Nil que j’ai terminé avec un gout d’inachevé. C’est le premier livre de Mahfouz que je lis en français et j’avoue que je n’y ai pas trouvé autant de plaisir que jadis (oui précoce je l’ai déjà dis).
Ceci dit, je l’ai lu tout de même avec beaucoup de plaisir, en me projetant avec les personnages du livre dans un monde de contradictions ou l’absurde domine la réflexion de chacun et ses aspirations dans la vie.
Une tentative de ramener une bande de drogués vers une dimension où l’éthique et la moral serait les seuls maîtres à bord échoue lorsque la seule personne prônant le sérieux accepte de fuir devant l’assassinat pour l’amour, soutenant ces autres, ceux qui fuient la vie pour le narguilé, l’accoutumance à la drogue qui leur fait vivre un monde de débauche certes, mais tellement plus signifiant que ce monde regorgeant d’absurdités qui les entourent.
Cette lecture m’a laissée sur ma faim. J’aimerais découvrir l’essence même de l’éthique, partir à la recherche de l’humain enfui en moi pour ne pas céder aussi à l’absurde ambiant.
Me conseilleriez-vous alors L’éthique de Spinosa ou Humanisme et Islam de Arkoun ? Les deux patientent sur ma liste d’attente, aujourd’hui assez longue vue que je suis devenue plutôt kassoula (feignante pour les non arabophones) comme aime à dire ma moitié…
Alors lequel ? Hein ?