Qu’elle est la valeur du travail ? En voilà une question qui m’a longtemps turlupinée.
Une question qui me fait me poser plein d’autres. Est-ce une valeur morale ou économique ? Monnayable ou purement métaphysique ? Serait-ce un concept à identité complexe ; reconnaissance sociale, épanouissement de soi, production matérielle ou incorporelle…rémunération, prémunition de la précarité?
De ce fait, je me suis longtemps baladée entre les humanistes, les marxistes, les capitalistes, et autres libéraux, tous gratifiant la question elle-même d’une aura philosophique haute en couleurs, confusions et contradictions de tous genres.
Je vous épargne les questions plates sur la relation entre valeur et nature du travail. Un travail cognitif aurait-il plus de ‘valeur’ qu’une besogne manuelle ? Encore faut-il définir cette valeur.
Finalement, un jour alors que j’étais entrain de croupir dans mon lit à cause d’une méchante grippe, j’ai eu subitement une illumination. Des magazines emplissant mes draps, du vin sur la commode - oui je sais, ce n’est pas très conseillé dans pareilles situations, du grignotage malsain, un abandon total et sans contraintes aucunes à toutes les envies d’errances spirituelles et spiritueuses, un pur moment de totale oisiveté, ponctuée par l’absence absolue de réflexions, surtout celles qui s’immiscent souvent dans ma vie sans vergogne…devais-je envoyer le mail à Machin hier ou aujourd’hui ? Il faut revérifier si le forecast du budget tient la route, je l’ai fait il y a un mois ? Oui mais je dois tout de même revérifier ! Et cet entretien avec Big-boss ? Dois-je le baratiner comme je fais d’habitude avec Manitou ?
Bref, de par mon état de santé se détériorant heure après heure et peut être aussi à cause de ce liquide si bon qui réchauffait langoureusement mon corps fébrile, j’étais incapable de me concentrer sur une seule idée qui tienne la route, et de ce fait j’avais complètement oublié toute notion d’utilité, de valeur de soi, d’existence sociale, de moral et autres vertus que je me serais plu à énumérer en état de totale sobriété, sirotant un café avec mon directeur des ressources humaines.
Seule persistait une idée fixe, ravageuse, téméraire ; « Il faut que je m’approvisionne, je n’ai pas de cash…le salaire serait-il passé ou pas encore ? », entre un somme, une rêverie, et l’infime instant de lucidité qui pouvait se profiler entre les deux, je me répétais cette seule phrase avec l’engouement que son résultat réveillait en moi !
« Ce fut comme une apparition ! »
J’aime cette phrase et j’en abuse, mais là n’est pas le sujet.
En effet, le fait que mon cerveau carburait à la seule envie de ‘provisions’, qu’il ne se remettait en état de fonctionnement que pour vérifier le bon fondement d’une rente qu’il avait déjà générée – étant donné que je suis plutôt dans le travail cognitif et que tout ce qui manuel je le garde pour des occasions de purs dévergondages. Tout cela me parut sur le champ comme une jolie découverte…telle cette belle Mme Arnoux sur un banc.
« Elle était assise, au milieu du banc, toute seule ; ou du moins il ne distingua personne, dans l’éblouissement que lui envoyèrent ses yeux. En même temps qu’il passait, elle leva la tête ; il fléchit involontairement les épaules ; et quand il se fut mis plus loin, du même côté, il la regarda. »
L’idée était là devant mes yeux ébahis pour la première fois alors qu’elle avait certainement vécue longtemps dans mon Ça, m’abreuvant de plaisirs de toutes sortes. .
Je suis une néo-mercantile d’un genre spécial, et le travail n’a aucune valeur si ce n’est assurer certains plaisirs devenus monnayables par les temps qui courent. En d’autres termes, j’aurais été Dionysos ou Aphrodite, le travail n’aurait même pas existé comme concept. Il doit toute sa valeur aux possibilités qu’il offre, combiné évidement avec d’autres vertus que la décence m’empêche d’évoquer. Pour les plus puritains, une explication, j’aurais été une laide nonne ou un vieux bossu, je n’en aurai pas eu besoin non plus.
Ici, une clarification s’impose, on ne peut faire du travail l’objet même de ce qu’il peut générer, du plaisir s’entend. Et donc le plus vieux métier du monde n’est en substance que l’anti-travail incarné. Le reste du monde, ceux qui vont philosopher sur la valorisation abstraite de toute forme de travail, générateur ou pas de profits, se leurrent ostensiblement.
Allez, je vous dois tout de même plus de clarté vue que moi-même commence à me perdre dans tout ce charabia. La valeur du travail, cher lecteur, se résume à trois choses essentielles de la vie : Un bon diner, du vin, et des capotes ! Tout ce dont la valeur ne s’apparente pas à cette définition est tout simplement « activité ».
La preuve, les gens riches passent leur temps à faire du sport, de la manucure, la fête et…des activités non lucratives !
PS : vous l’aurez compris…tout ce qui précède ne doit en aucun cas arriver devant les jolis (au cas où) yeux de Big-boss !
Une question qui me fait me poser plein d’autres. Est-ce une valeur morale ou économique ? Monnayable ou purement métaphysique ? Serait-ce un concept à identité complexe ; reconnaissance sociale, épanouissement de soi, production matérielle ou incorporelle…rémunération, prémunition de la précarité?
De ce fait, je me suis longtemps baladée entre les humanistes, les marxistes, les capitalistes, et autres libéraux, tous gratifiant la question elle-même d’une aura philosophique haute en couleurs, confusions et contradictions de tous genres.
Je vous épargne les questions plates sur la relation entre valeur et nature du travail. Un travail cognitif aurait-il plus de ‘valeur’ qu’une besogne manuelle ? Encore faut-il définir cette valeur.
Finalement, un jour alors que j’étais entrain de croupir dans mon lit à cause d’une méchante grippe, j’ai eu subitement une illumination. Des magazines emplissant mes draps, du vin sur la commode - oui je sais, ce n’est pas très conseillé dans pareilles situations, du grignotage malsain, un abandon total et sans contraintes aucunes à toutes les envies d’errances spirituelles et spiritueuses, un pur moment de totale oisiveté, ponctuée par l’absence absolue de réflexions, surtout celles qui s’immiscent souvent dans ma vie sans vergogne…devais-je envoyer le mail à Machin hier ou aujourd’hui ? Il faut revérifier si le forecast du budget tient la route, je l’ai fait il y a un mois ? Oui mais je dois tout de même revérifier ! Et cet entretien avec Big-boss ? Dois-je le baratiner comme je fais d’habitude avec Manitou ?
Bref, de par mon état de santé se détériorant heure après heure et peut être aussi à cause de ce liquide si bon qui réchauffait langoureusement mon corps fébrile, j’étais incapable de me concentrer sur une seule idée qui tienne la route, et de ce fait j’avais complètement oublié toute notion d’utilité, de valeur de soi, d’existence sociale, de moral et autres vertus que je me serais plu à énumérer en état de totale sobriété, sirotant un café avec mon directeur des ressources humaines.
Seule persistait une idée fixe, ravageuse, téméraire ; « Il faut que je m’approvisionne, je n’ai pas de cash…le salaire serait-il passé ou pas encore ? », entre un somme, une rêverie, et l’infime instant de lucidité qui pouvait se profiler entre les deux, je me répétais cette seule phrase avec l’engouement que son résultat réveillait en moi !
« Ce fut comme une apparition ! »
J’aime cette phrase et j’en abuse, mais là n’est pas le sujet.
En effet, le fait que mon cerveau carburait à la seule envie de ‘provisions’, qu’il ne se remettait en état de fonctionnement que pour vérifier le bon fondement d’une rente qu’il avait déjà générée – étant donné que je suis plutôt dans le travail cognitif et que tout ce qui manuel je le garde pour des occasions de purs dévergondages. Tout cela me parut sur le champ comme une jolie découverte…telle cette belle Mme Arnoux sur un banc.
« Elle était assise, au milieu du banc, toute seule ; ou du moins il ne distingua personne, dans l’éblouissement que lui envoyèrent ses yeux. En même temps qu’il passait, elle leva la tête ; il fléchit involontairement les épaules ; et quand il se fut mis plus loin, du même côté, il la regarda. »
L’idée était là devant mes yeux ébahis pour la première fois alors qu’elle avait certainement vécue longtemps dans mon Ça, m’abreuvant de plaisirs de toutes sortes. .
Je suis une néo-mercantile d’un genre spécial, et le travail n’a aucune valeur si ce n’est assurer certains plaisirs devenus monnayables par les temps qui courent. En d’autres termes, j’aurais été Dionysos ou Aphrodite, le travail n’aurait même pas existé comme concept. Il doit toute sa valeur aux possibilités qu’il offre, combiné évidement avec d’autres vertus que la décence m’empêche d’évoquer. Pour les plus puritains, une explication, j’aurais été une laide nonne ou un vieux bossu, je n’en aurai pas eu besoin non plus.
Ici, une clarification s’impose, on ne peut faire du travail l’objet même de ce qu’il peut générer, du plaisir s’entend. Et donc le plus vieux métier du monde n’est en substance que l’anti-travail incarné. Le reste du monde, ceux qui vont philosopher sur la valorisation abstraite de toute forme de travail, générateur ou pas de profits, se leurrent ostensiblement.
Allez, je vous dois tout de même plus de clarté vue que moi-même commence à me perdre dans tout ce charabia. La valeur du travail, cher lecteur, se résume à trois choses essentielles de la vie : Un bon diner, du vin, et des capotes ! Tout ce dont la valeur ne s’apparente pas à cette définition est tout simplement « activité ».
La preuve, les gens riches passent leur temps à faire du sport, de la manucure, la fête et…des activités non lucratives !
PS : vous l’aurez compris…tout ce qui précède ne doit en aucun cas arriver devant les jolis (au cas où) yeux de Big-boss !