vendredi, mars 11, 2011

Je suis pro #Mar, mettez-y le chiffre que vous voulez !










Ce qui avait commencé par me faire marrer, me donne maintenant la nausée et promet de me faire gerber. ..

Commençant d’abord par le plus drôle, le ridicule, la bêtise.

Au lendemain du 9 Mars, certains, si ce n’est une majorité, se sont réveillés avec un sentiment mitigé. Ils ne savaient où donner de la tête, ni sur quel côté mettre leurs vestes.

Et puis, comme qui dirait par un commun accord, ils se sont tous mis une idée absurde dans la tête, au fait pas si absurde que ça, c’est l’apanage du marocain :

- « «m3a rrabe7 » (avec le gagnant),

- « «yak goultha likoum » (je vous l’aurais dit),

- « «ya la3ab ya 7arram » (je joue ou je bousille le tout),

- « «chkoun nta ga3 ! » (et t’es qui toi déjà !).

Oui sacrebleu, t’es qui toi, ce pro 20 Février qui va se targuer d’avoir eu une première petite victoire. Eh ben non, cette présumée ‘victoire’ est ce que j’avais déjà prédis, ce que je savais déjà avant même que tu sois nait, c’est en quoi j’ai toujours cru et je t’avais pourtant mis en garde de ne pas t’en mêler.

Jusqu’au là, c’était plutôt drôle. Ça ressemblait à un bon vieux thriller marocain : le cerveau de « l’affaire » est celui qui a la plus grande gueule.

Ensuite ça l’est devenu, drôle, un peu moins. On amorce attaques et fustigations, toutes langues de vipères et préjugés dehors. On bascule soudainement vers le :

- « «Mal mok 7mar » (pourquoi, ta mère, t’es un con)

- « «dkhoul sou9 rassek » (Mêle toi de tes affaires)

- « «a wedni mennek » (attention!)

- « «Tkemech ! » (fais-toi petit)

Ce sont les expressions qui germent subitement dans la tête d’un marocain avant de nous sortir des sottises du genre : t’es ou avec le Roi ou contre lui ! Traduction libre :

«ou tu es d’accord avec le discours du Roi et donc tu laisse les autres (Aka moi) débattre des changements à venir. Attends, ne te fâche pas, je suis magnanime et dans ma mansuétude je pense même te laisser me rejoindre, si bien entendu tu te montre ‘responsable’…»

OR

« Tu compte toujours marcher un 20 Mars et DONC tu es contre le Roi »…

Mon éducation et ma finesse (sic) m’empêchent de continuer sur la lancée de la deuxième catégorisation. Ou peut être vais-je essayer, avec mes mots les plus doux :

« …tu es donc contre le Roi, t’es un con fini et un ingrat ! Le Roi te donne plus que tu n’ais jamais rêvé, le Roi te gratifie d’un changement que tu ne mérite guère. T’es définitivement un ignare, un barhouch (garnement), un mstali rasou (oisif),etc… »

Et si le ‘etc’ est à la hauteur de mes soupçons, là, oui à ce moment là, je vais vraiment vomir tout mon dégout et ma colère.

Si le ‘etc’ vire à des mots tels que : traitre, à la solde de l’étranger, fauteur de troubles, non patriote… là, oui à ce moment là, je ferais de ma bouche ceci :

ومن يك ذا فم مر مريض يجد مرا به الماء الزلالا

…le temps de me débarrasser de quelques toxines répugnantes qui m’auraient pollué l’ouï et l’œil faisant de mon palais un ramassis de répulsions et élevant mon âme tout entière vers un haut-le-cœur.

Je le ferais une fois, plusieurs même et me sentirais légère en donnant un bras d’honneur à ceux qui n’ont en pas.

Car si l’honnêteté intellectuelle de dire que les promesses du Roi, sont bel et bien une conséquence, entière ou même en partie, du 20 février, leur manque à eu, à moi celle de dire MERCI (car je n’ai fais que subir, je n’ai ni choisi, ni contribué) au jeunes du 20 février, et bien là!

Car s’ils ne sont foutus que de faire des commentaires, souvent fécondant non dans leurs esprits, mais dans les nuances de leurs fantaisies, moi j’aime les mots, ces mots et je les leur rappelle :

« Si Nous avons pleinement conscience de l'ampleur des défis à relever, de la légitimité des aspirations et de la nécessité de préserver les acquis et de corriger les dysfonctionnements, il n'en demeure pas moins que Notre engagement est ferme de donner une forte impulsion à la dynamique réformatrice profonde qui est en cours, et dont le dispositif constitutionnel démocratique constitue le socle et la quintessence. »

- « «Défis à relever » : N’est ce pas qu’hier seulement vous disiez que le Maroc est en bonne santé, que notre économie prospère, que le marocain mangeait à sa faim,...

Ceci est pour vous !

- « «Légitimité des aspirations » : N’est ce pas qu’hier seulement vous disiez que demander un changement constitutionnel est pure fantaisie, que nous ne sommes pas prêts, ni aptes à assumer la démocratie, que ce n’est surtout pas le moment…

Ceci est pour vous !

- « «La nécessité de préserver les acquis et de corriger les dysfonctionnements » : n’est ce pas qu’hier encore vous disiez que ‘l3m zine’, que tout vas dans le meilleur des mondes, et surtout que nous avançons à pas ‘surs’.

Ceci, le mot disfonctionnement, est pour vous !

- « «une forte impulsion à la dynamique réformatrice » : et là, franchement, si le Roi lui-même vous le dit, que la réforme a besoin aujourd’hui d’une impulsion « forte » et que de surcroit il s’y engage, comment pouvez-vous encore nous ressortir vos sornettes, d’hier encore, que ce n’est pas le moment. Comment pouvez-vous nous ressortir encore ces sornettes que maintenant ce n’est non plus pas le moment, le moment de faire entendre la voix du peuple qui, avec son Roi, veut toujours y arriver.

Et pardessus tous les mots, j’aime encore plus ceux là :

« Nous invitons, par ailleurs, la commission à être à l'écoute et à se concerter avec les partis politiques, les syndicats, les organisations de jeunes et les acteurs associatifs, culturels et scientifiques qualifiés, en vue de recueillir leurs conceptions et points de vue à ce sujet. »

Si le Roi, celui des jeunes si vous l'auriez oublié, vous le dit aujourd’hui, clair et net, sans langue de bois aucune, comment faites vous pour encore mépriser, dénigrer, ceux qui par leur courage et leur ‘responsabilité’, vont vous prendre dans leurs bras, et faire valoir vos droits légitimes et vos aspirations non avoués en marchant un 20 Mars ?

Et juste pour l’anecdote :

Wikipédia : « le rôle de la manifestation tient en peu de mots. Partie prenante de l’expression démocratique - notamment de la démocratie directe -, la manifestation vise à influer sur l’opinion, à influencer le pouvoir politique et, ce faisant, à contribuer à la naissance de politiques publiques menant à la satisfaction des revendications qu’elle exprime. »

Sur ce, n’oubliez pas que si vous réussissez à me faire gerber, c’est sur vous que je le ferais, avec amour et compassion !

jeudi, mars 10, 2011

Mais taisez-vous enfin!






Il se réveille un beau jour et se fige devant Aljazeera comme à l’accoutumée.

Aljazeera pour ceux qui ne le savent toujours pas est le seul media qui a vulgarisé la politique, l’avis et l’avis contraire…ça donne à l’homme d’intelligence et de culture moyennes l’impression d’être politologue aguerri. Au-delà de la couverture étendue, de la présence accrue et de l’info (qui suit une ligne éditoriale cela va sans dire ;)) assez riche, tous ces éléments qui font une chaine télé d’info plus ou moins réussite, au-delà de tout ça, il y a surtout une volonté et une persévérance à faire du populisme un crédo non avoué.

Et du populisme, il en fait un pain quotidien, se nourrit l’esprit et s’inhibe la conscience, mais il devient béat à force de croire stupidement en sa supériorité intellectuelle. Il oubli forcément que la connaissance dont le nourri Aljazeera n’est autre qu’illusion. Une chimère partagée par des millions de consommateurs oisifs de cafés diffusant sans lassitude, l’avis et l’avis contraire…

Je disais donc, il se réveille, regarde autour de lui ahuri, entend les clameurs de Abou Lkassim Achabi et ces autres ‘le peuple veut’ et ça lui parle. Il se voit rapidement un Amamou ou un Ghonim, porté par le peuple en héros, jeune héros des temps modernes. Il s’en fronce les sourcils, et toise ses compagnons de café avec un sentiment soudain de supériorité et miracle, espoir, lumière aveuglante, il se voit ministre, responsable, homme public, à l’image des ses héros !

Mais, parce qu’il y a toujours un mais, il oubli et ça il en a pris l’habitude avec des années accroché à un écran abêtissant. Il oubli que ces autres, acclamés par la foule, avaient payé cher cette élévation, mais surtout qu’ils avaient commencé leurs combats, sans penser (seulement !) à leur petite personne.

Et ce fut comme une apparition…

Il comprit qu’il faut agir vite, changer de café et de compagnons. Premier pas : un blog et une date historique : le 2 février 2011 ! Mais pourquoi faire ? D’abord commencer par étendre devant ces ignares qui l’entourent l’étendue de son savoir, acquis au labeur de fixer pendant des années des images défilant sur un écran de télé.

Il nous explique surtout à nous autres, pauvres inconscients, ce qu’est la politique, et surtout ce qu’est son devenir : un roi qui accueille les ‘internautes’ porteurs de projet politique. C’est beau, c’est doux, c’est un rêve personnel à moitié avoué !

Et voici que je t’inculque pauvre citoyen marocain ce qu’est un parti politique, et voilà que je te déroute, toi oui toi pauvre lambda, encore plus avec des schémas savants et des courbes mathématiques (Science est vérité, n’est ce pas ?). Je t’explique par A+B qui tire les ficelles, qui manigance et qui, au final, est patriote, porteur de projet de changement politique, grand ‘débatteur’ devant l’eternel, et surtout qui est cet autre, au mieux un jeune écervelé qui sort crier dans la rue sa soif de démocratie, et au pire un traitre, un arnaqueur !

Peuple, jeunes, internautes, JE suis, et avec moi mes nouveaux compagnons, bloggeurs à la triple recharge, les meilleurs, l’espoir de ce pays.

Vous autres, taisez-vous, parce que je « vous l’aurais dit » !

Ainsi, s’achève sa journée…il allume sa télé et rêve en image bariolées.


PS: une petite dédicace à celui qui ne cesse de m'inspirer...par sa connerie, des fous rires :)

samedi, novembre 20, 2010

Dans un désert, pas loin des gratte-ciels - 1

Il conduit, sans se presser. C’est un samedi soir, fin de weekend. Il a l’air tout à fait calme, relaxé, lassé peut être.

Une fin de soirée comme plein d’autres. A 120 à l’heure sur une autoroute presque déserte, que des noctambules à cette heure-ci. Le paysage défile, sans âme, sans états d’âme.

La soirée était tout aussi banale. Des amis comme d’habitude, une discussion insignifiante, trop ordinaire. Il ne se fait aucune illusion par rapport à ce qui l’attend. Un dernier verre, une cigarette à étouffer avant terme devant le dernier journal d’info qu’il fera semblant de regarder. Une douche, tiède probablement au début, chaude à la fin pour se réveiller. Se réveiller, c’est surtout ce qu’il ne veut pas faire. Il veut plutôt dormir à point fermé, sans réfléchir, sans poser de questions, sans réellement ‘Savoir’.

Que fait-elle ? Que devient-elle ? Existe-t-elle vraiment ?

Un regard oblique vers le petit canapé au coin et il sait ! Ce n’était nullement un rêve, elle a existé, elle a été là. Pas un jour, pas deux, mais une éternité. Elle a toujours existé et elle n’est jamais partie. Son odeur embaume encore l’atmosphère, ses cheveux lui apparaissent comme des mirages, perdus sur un oreiller, volatiles sur une brosse, s’accrochant à ses pulls de laine.

Inconsciemment il se laisse tomber dans le canapé. Il fume sa dernière cigarette, inhale son parfum, se perds et se retrouve, il vit deux vies, amplement. Il éteint sa cigarette et revient à sa morne vie.

Cette vie dont il a fait le choix. Il l’a choisi car elle était la seule qu’il pouvait assumer. Tout le reste, l’autre vie, il ne pouvait qu’à y aspirer. Il rêvait, faisait des plans, aimait, se perdait et se laisser perdre. Et puis la vie, le retrouvait, le reprenait.

L’a-t-il vraiment aimé, ou était-ce l’amour du rêve, de l’autre vie ?

Il regarde les news, massacres par ci, famine par là…que des drames. Et il se rappela que pour une fois il fut l’auteur de son propre drame.

Et il se rappela aussi qu’il l’aimait. Lâche ? Probablement, mais avait-il réellement le choix ?

Son dernier verre était vide, et le temps semblait se vider de sens, de charge, d’existence.

Il reprit ses rêveries de tous les soirs et il se rappela le premier soir…

jeudi, octobre 07, 2010

Il y a un temps pour tout...

Un temps pour écrire, se régénérer. Un temps pour les rédemptions et les regrets, un autre pour la joie et les fous rires, et puis surtout un temps imparti (par qui d’ailleurs ?!), impartial, inconnu, subreptice, un temps qui me rend folle à vouloir le saisir. Ce temps là c’est aujourd’hui. Et je suis femme d’aujourd’hui, à l’image de mon temps, furtive…

Finis les questionnements du passé ; « qui suis-je ? ». Commencent ceux d’aujourd’hui ; « je veux en faire quoi ? ». Pas grand-chose si j’en réfère à ce bout de papier journal que j’ai chiffonné un jour en me baladant dans une ancienne casbah. Vraiment ! Aucun intérêt à le raconter, rien pour être fière. Ce que je veux faire d’aujourd’hui c’est vivre. Débile réflexion ? Non, je dirais plutôt commune, simple !

‘Vivre aujourd’hui ‘ est une phrase simple, quoique chargée de sens, en tout cas pour moi, qu’elle me fait sourire. Allez, il faut l’avouer, j’ai réussi enfin à vaincre mon plus grand handicape : la masturbation ! Je relègue ma masturbation intellectuelle aux oubliettes et retrouve la simplicité, dans les idées comme dans le texte.

Il est donc question désormais de savoir dire les choses simplement, sans les maquiller, sans en faire des raisonnements savants !

Il est aussi question de porter des choses simples, apprécier des tableaux élémentaires, manger des mets ordinaires, respirer de l’air pollué en admirant un paysage dont on omets les sacs plastiques et surtout, surtout se battre contre moi, contre mes doigts qui parfois prennent le dessus et écrivent ce que bon leur semblent, pour ne pas tomber dans la métaphore exagérée qui me fait parler d’air pollué et de sacs plastiques !

Au fait, il est aussi temps aujourd’hui de faire vivre ce blog. A bientôt ! (simplement ?)

 
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