samedi, septembre 13, 2008

Elégie

















Sergiu Zancu. Du cycle Territoires

Voguer dans les ténèbres de mon âme paon-de-nuit
Telle une aile blessée, autour du feu, alanguie
Respirer l’encens brulé de mes sens inouïs
Tels des volcans qui jaillissent du fond d’un puits

Et éteindre le feu, étreindre le volcan
Et friser l’abîme, figer l’instant

Et de tout mon être, longtemps sanglant
Parodier l’injure, de l’injuste accablant

Enluminer ma vie de roses et de saveurs de fruits
Telle une belle-de-nuit qui, dans le noir, reluit
Danser sur les battements de mon cœur éconduit
Telle une tsigane qui chante des odes à la pluit

Et éveiller les roses, réveiller les gitans
Et accueillir l’onde, cueillir le présent

Et par tous ces vœux, ces rêves d’enfant
Renaitre femmes, une nouvelle et celle d’antan



5 comments:

Anonyme a dit…

Endolorie d'avoir dormi tout son saoûl abandonnée par son clan romanichel, tzigane fière et enorgueuillie d'un amour si naturel, les braises finissent de fumer son chagrin déjà sec en jambon de parme à savourer l'hiver.
Crue volonté de mitose se parant des pires roses en signe de bienvenue, Femme encore et pour ce jour, la rivière pour séjour et le coeur en rengaine, si lourd à porter que seules ses chaînes le rattachent encore à cette attitude qui dégaîne.
Mots empruntés, empreinte louée, un homme vous dit "...aimer encore ces scores à défriser la démence ou souffler sur les cendres de ce feu à l'agonie ?..."

Houdac a dit…

Souffler sur les cendres risque de ranimer le feu… pourquoi le faire involontairement alors qu’on peut toujours le revivifier en le désirant, en y mettant du cœur et l’envie de voir la braise devenir encore une fois un feu invaincu…

Anonyme a dit…

" Phoenix témoin des ardeurs d'un temps obnubilé à consumer les chairs, inverse ardemment la pyramide du Soleil pour enfin se dissoudre dans un désir frais à souhait, glacial si possible...
Allez ! Tiède Au Cas où le désespoir étreindrait l'humour.
Violence non chaotique de l'étincelle qui s'évanouit à son apogée, léguant à la cendre fumée son souffre cramé."

A jouer avec des allumettes, on finit par mettre le feu aux poudres, aux cosmétiques inflammables, aux humeurs bilieuses et aux maux incandescents.

Questionner un lutin diabolique sur sa passion pyromane, il s'assénera un coup de massue pour ne pas répondre.

Houdac a dit…

Puis-je demander au lutin la cause de ce feu qui se consume en lui?
Je suis curieuse :)

Anonyme a dit…

Aïe, ça fait mal !

 
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