Aujourd’hui je te déclare la guerre ô émérite professeur…
Que tu te retienne de prêcher l’esthétisme et de prôner la valeur philosophique de toute chose pour enfin déceler avec tes yeux de vieux sage, grand mage de ma conscience culturelle, la jeune étudiante qui te dévore de ses yeux sanglants et fait fi de ton autorité.
Cesses donc de te masturber les méninges devant ces seins cubiques de Picasso et regarde, touche, embrasse de tous tes sens les rondeurs des nus de Modigliani, ses femmes vraies dont le seul perpétuel atout est celui même que j’offre aujourd’hui à ton regard ébahit, que je t’ordonne de humer et d’y noyer ton aura mystérieuse et cette autorité, encore elle, de celui qui sait et qui dicte ce qu’il faut savoir…mes seins libres !
Je te déclare la guerre. Tiens toi prêt à être dénudé, violenté, englouti, aspiré jusqu’au dernier souffle. Tiens-toi prêt à m’appartenir et à être obnubilé par la seule image de mes dents mordant à sang le muscle de ta logique, les nerfs de ta culture et tes doigts fins et longs jouant à tue-tête la musique de mes cris, de tes gémissements, des crissements des meubles antiques de ta demeure…toi le vieil érudit à genoux devant la beauté d’un sein libre, quelle image !
Cesse donc de lutter et accepte, avec cette humilité intellectuelle qu’est la tienne, de déposer ton armure et de capituler devant la venue imminente de ta déchéance.
Aujourd’hui tu es mien, et ton intellect et ta discrétion. Aujourd’hui je te fais déjà mon ombre haletante, courant comme un forçat, en boitant, en peinant à bouger tes membres les plus mobiles, en suant ton sang et ton suc, pour rattraper ne serait-ce que le souvenir de mon odeur.
Je te déclare la guerre, car ne pouvant être admirée par toi en tant qu’amatrice d’arts, je me fais œuvre d’art, subtile, sublime et magnifiée…inaccessible icône de la vierge embellissant la voute d’une église.
Aujourd’hui mon cher gourou je te déclare la guerre sainte avec ce seul sein libre et quelques mots affranchis...
7 comments:
Quel s7our guerrier !
Je m'en vais dormir, rêvassant des tableaux Modigliani ...
Guerroies bien :)
en voilà un qui va s'en prendre en pleine gueule :D
tu as fait comment?? tu as enregistré la soirée d'hier? :))
tu interges tout ce que tu vois ou entends dans ton imaginaire, pour le ressortir du four, chaud et délicieux :)
régale nous ya lalla:))
Zdidane, je te conseille pas trop les nus Modigliani pour tes rêves, ça risque d'ébranler ta foi...ramadanesque! :)
Waaayli, ah bon? ça t'étonne toujours qu'avec moi "tout ce que tu dis...Est retenu contre toi"? :)
Rien ne m'e-branle, surtout pas le virtuel.
Et quand je déclare la guerre, c'est dans la vie réelle. Et reste souvent des cicatrices et du sang.
7didanEros.
J'adore les lentes descentes du cou d'un Modigliani...
Ceci dit, ton prof (é-)perdu ne sait probablement pas à quel sein se vouer...
7didane, pourquoi te sens tu obligé de devenir violent...les meilleures guerres sont froides :)
Too banal, il sait...
et après?...je pourrai toucher ce sein? :)))
kb...en quête de sainteté
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