vendredi, janvier 09, 2009

Que vaut mon mot?

Que vaut ma solitude ?
Que vaut le monde d’ailleurs ?

Ma demeure n’est pas ruines
Mon âme, elle, git sous ce leste
D’un inconscient furieux
D’un silence traversant mes murs
D’une envie de meurtre ou de suicide
De mille autres ires et un rire

Que vaut mon ermitage ?
Que valent ces arbres dansant au vent ?

Mon cœur suffoque sous son poids
L’omerta
Mon verbe se conjugue au passé
Glorieux, Khayyâm, Avicenne
Sombre, défaite, génocide
Limpide, une marre de sang
Simple, un insecte qui disparait

Que vaut mon mot orphelin ?
Que vaut ma solitude au vent, parmi les Hommes ?

Sonnettes, sornettes, soi-disant
Ma voie, ma voix
Mon heure est à sa fin
Et à cette faim des autres
Etres conscients, âmes vivantes
Cris vrais, retour à la source
L’Homme c’est toi
Pauvre Homme sur une terre de déchus.

mercredi, janvier 07, 2009

L'espoir














Tu te sens impuissante, dégoutée, malade.
A force de regarder ce drame pendant toute une vie, tu n’en peux plus. Tu ne veux plus supporter de toiser des enfants démembrés et des visages calcinés. Tu refuses farouchement de regarder les images qui défilent en boucle et tu affronte continuellement le regard des autres qui te disent sans cœur.
Qu’il en soit ainsi.
Tu voudrais par contre faire quelque chose. Oui agir ! C’est tout aussi simple à dire que de continuer à calmer une conscience pataugeant dans le confort.
Tu poses des questions, à toi souvent, et des fois aux autres, sur quoi faire. Tu n’obtiens pas de réponses qui te satisfassent.
Certains disent prier, d’autres revendiquer, s’insurger, crier des slogans, faire des dons…mais ? Tu continues à te sentir impuissante.
Et des fois, tu tournes juste le dos à toute cette histoire et tu te dis…c’est loin, ce n’est pas ta vie, ce n’est pas ton quotidien.
Et tu te réveilles ensuite avec ce sentiment d’impuissance qui n’en devient que plus puissant.
Ensuite, tu regardes autour de toi, tu vois la vie de ton amie d’enfance qui, elle, a toujours les mêmes convictions, elle croit en sa cause et milite pour son peuple.
Tu t’inspires d’elle pour t’insuffler de l’espoir. Elle n’est pas plus intelligente que toi, ni a plus de foi, elle a surtout évolué dans un environnement qui la submerge d’espoir, de convictions, d’envie de réaliser quelque chose pour elle et pour les autres.
A défaut d’avoir grandi dans un tel environnement, tu regardes ailleurs et tu te dis que ce sentiment de défaite ambiante ne peut que mener vers plus de défaite, que la victoire se mérite, et que les slogans sans actions ne sont voués qu’à raviver une colère enfouie…et tu sais très bien que la colère inhibe la pensée.
Alors là tu te dis que c’est fini ce sentiment d’infériorité, cet héritage de Nakba, cette défaite que nous trainons derrière nous en gros fardeau que nous léguerons ensuite à nos enfants.
Tu veux réagir, réfléchir, éduquer, faire connaitre une vérité ensevelis sous une tonne de propagande et surtout…surtout, tu veux garder l’espoir intact en toi, le transmettre à ton autre amie fatiguée, à ce collègue ennuyé par tant d’événements cruels, à ce voisin insouciant car se sentant impuissant….à ce monde qui oublie qu’on est ce qu’on FAIT !

A Fadwa!

jeudi, janvier 01, 2009

Fragments de songe














Venus - Botticelli


Devant l’autel de La femme, elle, l’insaisissable, l’ange démon, le rêve inassouvi…je l’ai vu s’agenouiller, égrener des perles mots à sa seule gloire, effluver son âme pour en faire un parfum nocturne l’embaumant de désirs, crier le plaisir de la rêver, jouir de son absence aux relents d’absinthe.

Une nuit qui n’en fini plus, prosterné devant la Venus aux cambrures enchanteresses, bravant l’étoile du nord, louant les ténèbres de son être assoiffé…je l’ai vu se relever, tête toujours baissée, âme perdue entre rêves et fuyante réalité, encrier empli de larmes et répandant ici et là quelques rares émeraudes germant en vers ensorcelants.

Et puis…inopinément, involontairement, je me retrouve dans son tourbillon. Ses cris, ses allers-retours, la joie, la jouissance, l’exaltation, les cris. Qui puis-je ? Je rentre en transe ! Me laisse envahir par ce mouvant, de la pensé, entre durée et moment. Le souffle coupé, je me fais entrainer par son rythme déchainé, et nous voilà…deux, prosternés, devant elle. Trois dieux ? Un esclave, un apôtre, et l’ultime déesse !

Essoufflés mais jamais repus, nous reprenons la route, sautillant d’étoile en astre, sur la voie lactée, explorant des trous noirs, engloutis par la lumière…lui, son dévoué, moi l’ascète d’une doctrine au gout acre-doux. La marche reprend après chaque halte, pour noyer le désir dans une quête interrompue d’un seul mot…celui en lequel jamais je n’ai cru, car Omniprésent, Omniscient…Ode à l’amour.

A Rachid...

 
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