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vendredi, juin 23, 2006
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vendredi, juin 02, 2006
Quand elles parlent de voyelles...
Femmes bleues - Didier Weissenstein
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes
Voyelles - Arthur Rimbaud
Elle : que de couleurs qui s’enluminent dans ma tête et consomment mes consonnes…
Elle-l’autre : détrompes toi l’amie, ce sont tes voyelles qui, dans ta petite tête, raisonnent.
Elle : fichtre ! Qu’en sais-tu petite intrépide, des amours qui bouleversent l’être ?
Elle-l’autre : j’en sais peut être plus que ne laisse entendre un A suivi d’un O, môme piètre !
Elle : ah ! Quel baragouinage !
Elle-l’autre : souvent tu en fais des enfantillages…
Elle : explique morveuse !
Elle-l’autre : quand sonne l’heure du départ, un A renversé, nous embaume d’une Volupté savoureuse…
Elle : mais encore !
Elle-l’autre : Le E se meut en Euphorie, utopie de l’être, sacrée ceinture d’or…
Elle : balivernes !
Elle-l’autre : dans mon Immense monde, mes I, mes Idioties, ces heures Insaisissables où la solitude hiberne.
Elle : tu m’émeus, le sais-tu ?
Elle-l’autre : attends de voir tous mes O, mes Odes, Ode à la mer*, Ode à une beauté nue*…
Elle : qu’elles sont belles…les voyelles !
Elle-l’autre : tu es belle, telle une consonne, sur terre, perturbée par une voyelle, se donnant des ailes…
Elle : te revoilà devenue mégère !
Elle-l’autre : non, je te raisonne comme une mère
Elle : tu m’exaspère encore…attention, je te jette un sort !
Elle-l’autre : soit, il y aura toujours l’amour des êtres et celui des corps…
* : poèmes de Pablo Neruda