samedi, janvier 20, 2007

Des dérives et de l'éthique...


Comme d’habitude, mon dernier livre.

J’avais envie de renouer avec mes amours d’enfance – j’étais une enfant précoce- et lire Naguib Mahfouz. J’ai choisi alors, au grès du hasard j’ose l’avouer, de lire Dérives sur le Nil que j’ai terminé avec un gout d’inachevé. C’est le premier livre de Mahfouz que je lis en français et j’avoue que je n’y ai pas trouvé autant de plaisir que jadis (oui précoce je l’ai déjà dis).

Ceci dit, je l’ai lu tout de même avec beaucoup de plaisir, en me projetant avec les personnages du livre dans un monde de contradictions ou l’absurde domine la réflexion de chacun et ses aspirations dans la vie.

Une tentative de ramener une bande de drogués vers une dimension où l’éthique et la moral serait les seuls maîtres à bord échoue lorsque la seule personne prônant le sérieux accepte de fuir devant l’assassinat pour l’amour, soutenant ces autres, ceux qui fuient la vie pour le narguilé, l’accoutumance à la drogue qui leur fait vivre un monde de débauche certes, mais tellement plus signifiant que ce monde regorgeant d’absurdités qui les entourent.

Cette lecture m’a laissée sur ma faim. J’aimerais découvrir l’essence même de l’éthique, partir à la recherche de l’humain enfui en moi pour ne pas céder aussi à l’absurde ambiant.

Me conseilleriez-vous alors L’éthique de Spinosa ou Humanisme et Islam de Arkoun ? Les deux patientent sur ma liste d’attente, aujourd’hui assez longue vue que je suis devenue plutôt kassoula (feignante pour les non arabophones) comme aime à dire ma moitié…

Alors lequel ? Hein ?

mercredi, janvier 10, 2007

L'Algérie, le terrorisme, le hashish, Omar Khayyam, Hassan Assabah...au déjeuner







Alamout

En déjeunant aujourd’hui au bureau, je discutais avec une collègue algérienne du terrorisme en Algérie. Elle insistait sur le fait qu’il n’y avait plus de terrorisme tel que nos voisins algériens l’ont connu pendant dix ans, mais qu’il faudrait parler désormais de banditisme.

Cette discussion m’a rappelé un livre que j’avais lu il y a quelques temps, L’explication de Y.B.

J’avais envie de la taquiner en reprenant la théorie de Y.B. du fait que le terrorisme en Algérie était bien plus que ce qu’on connait du terrorisme de nos jours. C’était une manifestation de l’ère du terrorisme de la secte des Assassins d’Alamout ou des Hashashins comme aime à les appeler Amine Maalouf dans son Samarkand, qu’elle est entrain de lire par ailleurs.

Je voulais qu’on relate ensemble l’histoire mitigée et insolite de cette secte, qu’on débatte la véracité d’une telle théorie (même si Y.B. avait insisté sur le caractère fictif de son ‘explication’)…mais voilà, connaissant les algériens, je me suis abstenue…

Je devine un peu sa réponse : « le terrorisme nous est donc parvenu du Maroc…n’est ce pas l’Eldorado des Hashashins par excellence ? »

Pour finir, j’ai laissé tombé la discussion sur le terrorisme et j’ai prété une oreille distraite aux derniers comérages.

J’ai tout de même envie de vous inviter à lire « L’explication ». C’est un livre amusant et surprenant. L’imagination d’Y.B n’a d’égale que sa connaissance de l’histoire de la secte.

En lisant L’explication, n’oubliez surtout pas de vous délecter avec quelques quatrains d’Omar Khayyâm ou du moins passez quelques heures en sa compagnie et celle de Hassan Assabah le fondateur des Assassins…où ça ? A Samarkand bien sûr !

dimanche, janvier 07, 2007

Le Titien

L’exposition de Titien au musée du Luxembourg (jusqu’au 21 Janvier) devrait être une excellente occasion de se rincer les yeux, comme on dit chez nous. Je suis un peu amère en le disant car, pour l’instant, moi je n’y ai pas droit. Je me contenterai peut être de ça ou alors ça, mais Titien m’échappera…en tout cas cette fois.

Je me console en regardant ce tableau, « Jeune fille au miroir ».








Pétrarque avait écrit un poème, parait-il (j’ai beau chercher mais en vain), décrivant le miroir comme un ennemi de l’amant. Je trouve cette comparaison pertinente, vu qu’une femme amoureuse confronte souvent son reflet dans le miroir à celui qu’elle décèle dans les yeux de l’amant…pour découvrir, certainement, lequel est le plus fidèle…

Alfred De Musset quant à lui, avait écrit ce poème pour mon plus grand plaisir, à moi qui ne reste pas souvent devant un miroir, me contentant de l’amant…

Le fils du Titien

Lorsque j'ai lu Pétrarque, étant encore enfant,
J'ai souhaité d'avoir quelque gloire en partage.
Il aimait en poète et chantait en amant ;
De la langue des dieux lui seul sut faire usage.

Lui seul eut le secret de saisir au passage
Les battements du coeur qui durent un moment,
Et, riche d'un sourire, il en gravait l'image
Du bout d'un stylet d'or sur un pur diamant.

O vous qui m'adressez une parole amie,
Qui l'écriviez hier et l'oublierez demain,
Souvenez-vous de moi qui vous en remercie.

J'ai le coeur de Pétrarque et n'ai point son génie ;
Je ne puis ici-bas que donner en chemin
Ma main à qui m'appelle, à qui m'aime ma vie.

Et là je penserais peut être à voix haute et dirais…ma vie à qui m’aime :)

 
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